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SENEGAL: Après le drame de la Médina, L’Etat veut interdire la mendicité des enfants

Enfance sans défense!

Lors de la réunion sur la mendicité des enfants dans les rues, à la Primature, le Premier ministre, Abdoul Mbaye, a annoncé la détermination de l’Etat à mettre un terme à cette pratique.

altLa problématique de la mendicité des enfants est au cœur des préoccupations des autorités sénégalaises. Un dossier qui s’est imposé au président Macky Sall suite à un drame ayant occasionné la mort d’une dizaine de jeunes mendiants. Une équation à plusieurs inconnus que tous les précédents gouvernants n’ont pu résoudre.

Lors de la réunion sur la mendicité des enfants dans les rues, à la Primature, le Premier ministre, Abdoul Mbaye, a annoncé la détermination de l’Etat à mettre un terme à cette pratique. Il a demandé aux populations de collaborer avec le gouvernement en dénonçant à la police les faux marabouts qui organisent cette mendicité dans le but d’exploiter les enfants.

Le gouvernement du Sénégal est déterminé à mettre fin à la mendicité des enfants et lutter contre la précarité dans laquelle vivent ces derniers.

C’est l’annonce faite par le Premier ministre Abdoul Mbaye en marge d’une réunion sur la mendicité à la primature, laquelle fait suite au conseil interministériel consacré à la mendicité au mois de février dernier.

«Il y a des faux marabouts qui profitent de cette tradition d’enseignement du coran dans notre pays pour organiser la mendicité des enfants. Cette exploitation des enfants, qui leur fait vivre des conditions terribles et les expose à des risques comme ce qui s’est passé à la Médina, doit cesser. Le président de la République a donné des instructions fermes. Il faut que l’ensemble de la population décide de se battre contre ce phénomène. Quand on voit des enfants s’entasser à 50 dans de petites baraques qu’on les dénonce à la police, parce que cette dernière est là pour assurer la sécurité des citoyens même s’ils ont 3 ans ou 4 ans», a-t-il déclaré.

Ce faisant, le chef du gouvernement invite les populations à plus d’implication pour combattre ce fléau.  À l’en croire, il faut que la population se sente concernée par ce combat. Selon le Premier ministre, il est important de dire qu’il y a daara et daara, car ils existent des lieux organisés au sein desquels des enfants sont pris en charge et reçoivent une éducation de qualité avec des marabouts honnêtes et qualifiés.

Par contre, à côté, il y a des faux marabouts qui profitent de l’existence de cette tradition dans notre pays pour organiser la mendicité de ces enfants. «On prend ces enfants, on les envoie dans les rues et les oblige à mendier sans leur enseigner quelque chose. Parce que les ressortissants de notre pays ne sont pas souvent dupes, ils vont chercher ces enfants jusque dans les pays limitrophes en Gambie, en Guinée», a-t-il précisé.

Et en ce qui concerne la charité, il a invité les populations à les apporter aux daaras où les enfants sont bien traités. Toutefois, concernant les daaras qui répondent à des normes, le Premier ministre a annoncé l’existence d’un programme d’amélioration de leur statut.

«Les daaras, c’est bien car on y enseigne le coran et l’islam mais, au-delà de cela, il faut pouvoir également y enseigner le français et y faire de la formation. Pour cela, nous allons mettre en place des programmes pour renforcer ceux qui existent déjà», a-t-il laissé entendre.

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