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SENEGAL: 15 chanteurs lancent l’album « Jam ak Salaam »

MSF… « Musiciens Sans Frontières »! 

Le compositeur Jean Pierre Senghor Emily a présenté à la presse, l’album « Jam Ak Salaam » (« La paix » en Wolof) dont il est l’initiateur. C’est une production de seize titres avec 15 chanteurs d’univers musicaux variés et aux styles mixés. 

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«We are the world!», auraient crié fort les 15 chanteurs réunis autour de l’album « Jam Ak Salaam« . Dans la même veine que ce tube des années 80 du chanteur américain Michael Jackson, ces musiciens, baignés dans des univers différents, se sont fédérés non pas pour une chanson, mais pour un album entier. Celui qui est à la base de ce travail, n’est autre que le producteur, auteur-compositeur, musicien et arrangeur sénégalais, Jean Pierre Senghor Emily. L’album a été officiellement lancé, le 29 décembre 2014, lors d’un point de presse. De son expérience brésilienne, pays dans lequel il a passé plus de 20 ans, c’est un emprunt multiculturel musical qu’il compte laisser à travers cet album pour son retour au bercail. 

« Jam ak Salaam » qui a donc conduit une quinzaine d’artistes d’origine africaine, américaine et brésilienne autour d’un album s’inscrit dans une dynamique de «redonner ses notes de noblesse à la musique», selon son initiateur. Mais le produit est avant tout une histoire de rencontres, celle des artistes et celle de styles musicaux, selon le musicien. C’est aussi le fruit de 3 années de «dur labeur, élaboré avec une certaine liberté et de créativité».

Le rappeur sénégalais Nix, qui a posé sa voix sur le morceau « Ennemi d’Afrique » en collaboration avec Ameth Maal, soutient que «chacun est venu avec son univers qui a tout de suite collé avec celui des autres pour donner un esprit de partage qui s’illustre par cet album». 

Le titre de l’opus n’est pas choisi au hasard. «Jam» qui signifie « Paix » en wolof est aussi un jeu de mots de « Jam session », une expression tirée du jargon des musiciens qui signifie rencontre, partage musical improvisé. « Jam Ak Salaam » en somme est un album de métissage et de mixité «pour faire tomber les frontières et les niches musicales avec harmonie». C’est donc de l’afro pop, de l’afro dance, du reggae en passant par l’électro dance avec des touches standard brésiliennes et sénégalaises que propose ce produit de seize titres

Les thèmes abordés sont tous autant variés et multiculturels. Sur le titre « Signs« , les chanteurs Shula et Bass Kébé font une ode à Jah (Dieu) dans tous les détails du quotidien, sur fond de sonorités «Reggae one drop et roots culture». 

Le Congolais Freddy Massamba signe la présence panafricaine de l’opus avec « Ntangu » qui est un subtil mélange entre la rumba congolaise avec des séquences harmonieuses suggérant des sonorités chaudes du Brésil. 

L’autre voix féminine de « Jam Ak Salaam » n’est autre que la chanteuse casamançaise Marianne Badji. Elle s’attaque aux standards de la musique traditionnelle de sa région avec le titre très connu « Daouda Sané« . Des samples de balafon sont harmonisés avec des mélodies diola pour donner un résultat afro électronique recherché. 

Les frères Guissé, loin de leur univers musical habituel, ont posé leur voix sur « Thiolélé« , en compagnie du musicien brésilien Marcello Pretto. 

Pour Jean Pierre Senghor Emily, cet album n’est pas seulement adressé au public sénégalais mais aussi à des mélomanes mondiaux puisqu’il y a, selon lui, un réel intérêt pour la musique africaine à l’échelle internationale. Des propos que soutient l’un des frères Guissé. «Si on s’ouvre à l’extérieur ce sera un nouveau souffle pour notre musique», lance-t-il. 

VIDEOS 

Freddy Massamba: « Ntunga » 

https://www.youtube.com/watch?v=_NGR6_y02Mc

Cheikh « Yoon Wi » 

https://www.youtube.com/watch?v=Tx8HKMt_Yg8 

Jean Pierre Senghor Emily:  Bande Promo 

https://www.youtube.com/watch?v=9VMSCkND_mM 

 

 

 

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