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SECURITE ALIMENTAIRE: L’ONU lance l’année internationale du quinoa pour lutter contre la faim

Fin à la faim!

«Cette plante peut être cultivée dans des terres semi-arides, à haute altitude, près de la mer et sans engrais. Sa capacité d’adaptation à un environnement hostile est surprenante», dixit M. Bojanic. Ce qui fait du quinoa une culture de choix pour les pays situés dans la région du Sahel, où des millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence et où la malnutrition est endémique.

altLe Secrétaire général Ban Ki-moon a estimé mercredi, devant l’Assemblée générale, que l’Année internationale du quinoa, dot le coup d’envoi a été donné aujourd’hui, pouvait jouer un rôle important à l’appui de l’initiative «Zéro tolérance à la faim».

Le quinoa est une plante aux graines très nutritives qui peut être cultivée dans des climats très différents, y compris dans les zones semi-arides, ce qui revêt, selon M. Ban, une importance particulière dans un contexte mondial marqué par le réchauffement planétaire, une désertification accrue et la dégradation des sols.

«La tolérance du quinoa aux conditions d’aridité fait de lui une plante attrayante pour les agriculteurs de toutes les régions du monde. C’est pour cette raison que sa culture s’étend des Andes au Kenya, en passant par l’Inde, l’Amérique du Nord et l’Europe», s’est réjoui M. Ban.

Cette qualité en fait, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) une option viable pour la production alimentaire dans les zones exposées aux risques d’insécurité alimentaires.

La FAO a rappelé qu’en 2010, près d’un milliard de personnes dans le monde souffraient de malnutrition, dont la quasi-totalité vit dans les pays en développement. La diminution de moitié du nombre de personnes souffrant de la faim figure parmi les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui devraient être atteints d’ici à 2015.

« J’espère que cette Année internationale du quinoa pourra être le catalyseur du potentiel de cette céréale pour mieux lutter contre la sécurité alimentaire, pour la réduction de la pauvreté et pour une agriculture respectueuse de l’environnement », a déclaré le Secrétaire général.

En 2011, l’Assemblée générale avait adopté une résolution rendant hommage à cette céréale en dédiant une année en son honneur et en reconnaissant les populations autochtones des Andes qui ont su préserver le quinoa dans son état naturel comme aliment pour les générations futures, grâce à des pratiques ancestrales de vie en harmonie avec la nature. Le thème de l’année est « un avenir semé depuis des millénaires ».

Le Président de la Bolivie, Evo Morales, lui-même ancien agriculteur, a déclaré lors de du lancement de l’Année au Siège de l’ONU à New York aujourd’hui, que le monde « découvre aujourd’hui la vraie valeur du quinoa », par contraste avec le manque de respect dont faisait preuve les colons européens vis-à-vis des modes de vie et des pratiques agricoles autochtones.

M. Morales, qui a été nommé Ambassadeur spécial de la FAO pour l’Année internationale du quinoa avec la Première dame du Pérou, Heredia Humala, a cependant mis en garde contre la tentation des grandes entreprises agricoles de changer les méthodes traditionnelles de culture avec l’augmentation des prix et de la demande de la céréale.

Le Directeur général de la FAO, lui aussi présent à l’évènement, a rappelé que la lutte efficace contre la faim requiert une mobilisation de tous les pays et un soutien vigoureux de la part de la communauté internationale.

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