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SANREMO 2016: Cécile, Ermal Meta et Mahmood – Secondes générations sur le podium

Nouvelles propositions, nouveaux Italiens. À Sanremo 2016, le podium accueille aussi les secondes générations et ils doivent plutôt bien savoir tenir le micro si trois des huit jeunes artistes qui ont conquis le podium de l’Ariston sont des fils d’immigrés. 

 Cécile Vanessa Ngo Noug, romaine de 21 ans, d’origines camerounaises chante un morceau « N.E.G.R.A. », qui a déjà déclenché un bon débat sur la page facebook du Rete G2 (Réseau des Secondes Générations). Elle s’adresse à qui “regarde la couleur de ma peau comme si j’étais une extraterrestre”, mais ensuite “quand il me voit nue, je suis ok même si je suis nègre”. 

 “C’est une chanson forte depuis le titre. Je dis nègre mais je pourrais dire grasse, laide. pédé, en somme un mot quelconque pour classifier qui est différent” a expliqué Cécile, qui raconte avoir connu, depuis son enfance, des préjudices et le racisme. “Des choses qui m’ont fait mal, mais qui m’ont fait grandir avec une forte personnalité”.  

(Cécile Vanessa Ngo Noug – « N.E.G.R.A. » – https://youtu.be/I1WJwpsI8XE)

Ermal Meta, 34 ans, chante « Odio le favole« , (Je hais les fables). C’est une étrange nouvelle proposition vu qu’il a déjà participé à Sanremo avec son groupe « La Fame di Camilla », avant de se mettre à son propre compte et devenir aussi auteur pour tant d’autres artistes comme Patti Pravo, Fedez ou Mengoni. Meta est en Italie depuis son bas age. Sa famille arriva à Bari durant les années du grand exode entre les deux rives dl Mer Adriatique. Fils d’un violoniste, il a toujours été immergé dans les notes: “La musique est une paire de lunettes, sans lesquelles on ne pas voir comme il faut », racontait-il, il y a quelque mois, à Shqiptariiitalise.com (le site en langue albanaise de notre groupe éditorial « Stranieri in Italia »). 

(Ermal Meta, 34 ans, chante « Odio le favole » – https://youtu.be/gU9K1d6iJqY

Le milanais Alessandro Mahmoud, nom d’artiste, Mahmood, a 34 ans, papa égyptien et maman sarde. Il a porté au festival le morceau introspectif « Dimentica » (Oublie), et une voix très particulière qui épouse à la musicalité soul, du R&B et l’électronique. Il a déjà fait une brève expérience X Factor, mais Sanremo est Sanremo. “Moi qui coule des larmes en regardant Laura Pausini, penser être moi aussi sur ce podium-là, c’est la réponse qu’il y a quelque chose qui bouge ici dedans. Encore, je n’y crois pas », a-t-il écrit Mahmoud sur Facebook. 

Alessandro Mahmoud – « Dimentica » https://youtu.be/M6P1sb0Bn7c)

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