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RELIGION ET CINEMA: «L’innocence des musulmans» – Un film « anti-islam » à l’origine d’émeutes meurtrières en Libye et en Egypte

Liberté d’expression contre liberté d’action?

Le film intitulé «L’Innocence des musulmans», anti-islam insultant le prophète Mahomet, selon les manifestants, a déclenché les attaques contre l’ambassade des Etats-Unis au Caire et contre leur consulat en Libye.

Les manifestants ont attaqué le consulat américain à Benghazi, avant d’y mettre le feu, le 11 septembre 2012, causant la mort de l’ambassadeur Chritopher Stevens et 3 fonctionnaires.

Les attaques contre l’ambassade des Etats-Unis au Caire et contre leur consulat en Libye ont été declenchées par un film intitulé «L’Innocence des musulmans»: un film anti-islam, insultant le prophète Mahomet, selon les manifestants.

Le grand mufti égyptien Ali Gomaa et la télévision égyptienne ont mis en cause la diaspora copte aux Etats-Unis. Mais aux Etats-Unis, un homme revendique la paternité de ce film. C’est un promoteur israélo-américain vivant en Californie qui est à l’origine de ce film de 13 minutes.

Interrogé par le Wall Street Journal, lundi 10 septmbre soir, Sam Bacile affirme que son film est «politique et non pas religieux», qu’il a travaillé avec 60 acteurs et plus de 45 personnes pour le tournage, et qu’il a financé le tout en levant près de 5 millions USD de fonds auprès de donateurs juifs qu’il n’a pas identifiés.

La mise en ligne de ce film a en tout cas suscité des milliers de réactions, aux Etats-Unis. Colère des uns, indignation des autres que l’on ose s’attaquer à la sacrosainte liberté d’expression protégée aux Etats-Unis par la Constitution, ce à quoi les manifestants contrapposent le respect de leur « liberté d’action« .

S’agit-il de l’élément déclencheur ou d’une récupération? En tout cas le pasteur Terry Jones de Floride qui avait déjà tant fait parler de lui par le passé, notamment en brûlant publiquement un exemplaire du Coran, organisait ce lundi le « procès de Mahomet ».

Faisant d’abord référence à l’attaque de l’ambassade américaine au Caire, Terry Jones entendait utiliser un extrait du film incriminé avant que la diffusion sur internet ne soit interrompue.

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