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R.D. CONGO: Négociations en panne à Kampala

Panne et peine!

Annoncées pour lundi 14 janvier 2013, après le consensus obtenu au sujet de l’ordre du jour, les négociations de Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 ont de nouveau fait flop. La cause principale de ce raté est à chercher dans la méfiance qui a subitement refait surface entre les deux parties, avec un accent prononcé du côté de la délégation rebelle.

altElle a laissé entendre que la facilitation conduite par le ministre ougandais de la Défense, Cryspus Kiyonga, afficherait une attitude complaisante à l’égard de la partie gouvernementale. A en croire les amis de Jean-Marie Runiga, le parti pris de la facilitation se serait manifesté au niveau de la latitude laissée au gouvernement congolais et à l’état-major des FARDC d’opérer un tri sur la liste des combattants du M23 candidats à l’intégration au sein de l’armée nationale. De l’avis des délégués de ce mouvement rebelle, le pouvoir discrétionnaire reconnu aux dirigeants congolais dans les opérations futures de brassage ou mixage serait fort préjudiciable à leurs officiers et soldats.

D’où, ils ont décidé de ne plus se présenter à la table des négociations tant qu’ils n’auront pas reçu la garantie de l’intégration automatique de leurs combattants au sein des FARDC. Ils ont laissé entendre, à partir de leur quartier général, qu’en cas de non satisfaction de leur revendication, ils disposent de la puissance de feu requise pour faire plier le gouvernement de Kinshasa sur les fronts militaires. Et si la divergence persiste, ils se verraient dans l’obligation de rompre le cessez-le-feu, qu’ils ont pourtant unilatéralement décrété la semaine dernière.

Les observateurs voient dans cette nouvelle impasse non seulement le spectre de la reprise de la guerre au Nord-Kivu mais surtout une stratégie concoctée par le M23 pour déverser, dans les rangs des FARDC, une nouvelle vague de soldats rwandais, comme ce fut le cas lors de l’intégration des combattants du RCD (2003) et du CNDP (2009) au sein de l’armée nationale.

Si les délégués du gouvernement présents à Kampala n’ouvrent pas l’oeil et le bon, ils vont ramener de Kampala de nouveaux traîtres en uniforme dans leurs mallettes. L’on soupçonne le Rwanda et l’Ouganda de pousser le M23 au boycott des négociations de la capitale ougandaise, car très inquiets de la mauvaise posture dans laquelle se trouvent leurs protégés après les sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU ainsi que les décisions relatives au déploiement des drones et d’une Force Internationale Neutre sous le label de la Monusco à l’Est de la RDCongo. C’est l’occasion ou jamais, pour la délégation gouvernementale, de marquer des points face à une force négative qui ne mérite aucune concession.

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