La BAD pro…digue les sous!
La BAD (Banque Africaine de Développement) a décidé d’apporter, au projet de la centrale hydroélectrique d’Inga, un appui représentant 43% du coût total du projet évalué à 169 millions USD. Ce projet permet à la RDC d’envisager un accès plus fiable et à moindre coût à l’énergie tandis que l’Afrique du Sud importera environ la moitié de l’électricité produite.
Le conseil d’administration a approuvé, le 20 novembre, ce financement au profit du Projet d’appui au développement du secteur de l’électricité (Pasel) et du site multinational d’Inga.
La nouvelle vient confirmer la bonne évolution de ce grand projet au niveau des bailleurs de fond traditionnels de la République Démocratique du Congo (RDC). La BAD apportera un appui représentant 43% du coût total du projet évalué à 169 millions USD. Cependant, dans l’ensemble, les financements proviennent de la Facilité en faveur des États fragiles (7,7 millions USD) et du Fonds Africain de Développement (FAD) (60,6 millions de dollars).
Après cette annonce importante, il apparaît que l’appui global de la BAD au projet d’Inga totalisera environ 90 millions USD. Ce total concerne toute la période, depuis que la BAD s’est vue confier le mandat de conduire l’exécution du plan d’action pour les infrastructures du NEPAD (Nouveau Partenariat Economique pour le Développement Africain). Aussi, ce projet permet à la RDC d’envisager un accès plus fiable et à moindre coût à l’énergie, avec un taux de desserte qui passera de 9 à plus de 40% en 2020.
L’on espère ainsi garantir un meilleur accès à l’énergie électrique à plus de 25.000 foyers. Une meilleure fourniture en courant électrique est aussi un gage de la relance industrielle pour le pays. Il faudrait, par exemple, combler un gap de 1000 MW pour répondre aux besoins actuels des miniers. De même, la stabilité de la région offre un marché à l’énergie produite par la centrale, et l’appui sud-africain à ce projet se justifie par le fait que ce pays importera environ la moitié de l’électricité produite. Concrètement, il est prévu que le Pasel finalise la préparation de la première phase du projet Inga III. Pour rappel, cette 1ère phase intègre le développement d’une capacité de production électrique de 4.800 MW sur le site d’Inga, et l’aménagement des lignes de transport électrique pour atteindre l’Afrique du sud.
Pour la BAD, son intervention permettra d’encourager le développement des institutions locales et des compétences nécessaires. En effet, tout l’enjeu est d’arriver à attirer des capitaux privés pour l’achèvement d’Inga III. En l’état actuel des choses, il serait plus compliqué pour le pays d’espérer mobiliser les financements nécessaires à la réalisation de ce projet, sans l’appui de ses partenaires au développement dont la Bad à travers le financement rendu disponible.
Ce dernier servira à plusieurs objectifs, notamment la couverture des frais d’assistance technique, le développement des systèmes d’alimentation autour des micros ou mini-centrales hydroélectriques dans les régions isolées non couvertes directement par Inga, etc. À cet effet, la BAD mettra à la disposition de la RDC ses conseillers spécialisés sur ces questions. Elle conduira également plusieurs études sur le projet Inga.