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R.D. CONGO: Des déplacés se sentent exploités par des humanitaires

« Exploits » d’une exploitation qui ploie… les déplacés!

Dans le camp de Mugunga 3, dans le Nord-Kivu, à l’est de la RDC, des déplacés souhaitent être impliqués dans les interventions humanitaires comme partenaires plutôt que bénéficiaires. Ils dénoncent l’exploitation de leur souffrance par les ONG.

altLe camp des déplacés de Mugunga 3 abrite environ 8 000 familles, selon « Médecins Sans Frontières » (MSF). Ces familles ont fuit les affrontements entre les forces loyalistes, FARDC, et différents groupes armés à l’intérieur de la province du Nord-Kivu. La communauté humanitaire active dans la région assiste, dans une certaines mesure, ces déplacés de guerre. Des distributions de vivres sont organisées chaque mois dans le camp. Certaines organisations non gouvernementales y ont même installé des services d’urgences.

Cependant, un aspect de ces interventions humanitaires déplait aux jeunes déplacés. L’un d’eux le dit sous couvert d’anonymat: « Ça nous blesse de voir les jeunes de Goma venir travailler dans le camp. Alors que nous, jeunes déplacés, sommes désœuvrés« .

Les jeunes du camp de Mugunga 3 trouvent illogique cette réalité, d’autant plus que ceux de Goma vivent bien dans leurs familles. Ils supposent que ces derniers sont stables et plus aisés qu’eux. Ayant fuit sans titre scolaire, ils n’ont pas espoir de trouver du travail. Leur considération des humanitaires devient plus sceptique. « Ces ONG ne veulent pas que nous soyons autonomes financièrement, soupçonne un jeune. Ils exploitent notre souffrance pour leurs intérêts. »

MSF est mise au banc des accusés. Cette institution a installé un centre de santé dans le camp. Son chef de mission au Nord-Kivu, Philippe le Vaillant comprend ce sentiment des jeunes déplacés. Reste que le nombre des jeunes désœuvrée est de loin supérieur à celui des postes disponibles. Les moyens financiers réduits, la politique de l’Institution et le code de travail congolais imposent aussi leurs contraintes.

« Nous travaillons avec un pool d’urgence habitué à travailler selon nos standards. Il y a aussi, par exemple, ces personnes que le ministère de la santé nous impose« , se justifie-t-il

MSF signe chaque fois des contrats de 21 jours avec des journaliers. Ceci permet au plus grand nombre de jeunes d’être employés pendant cette période.

Les humanitaires collaborent également avec le relais communautaire pour s’assurer que les jeunes déplacés occupent des postes qui ne demandent pas de qualification.

Toutefois, les jeunes ne font pas confiance aux membres de cette structure des déplacés. Ils accusent son président de favoritisme et de se laisser soudoyer par certains humanitaires. Accusations que le président du camp rejette en bloc.

Les jeunes du camps des déplacés lancent donc un plaidoyer en leur faveur. Ils souhaitent être impliqués dans les interventions humanitaires comme partenaires plutôt que bénéficiaires.

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