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PRÉSIDENTIELLE BURKINABÉ: Ouverture de la Campagne électorale – «Allons seulement»

Campagne au T-shirt?  

Cette fois-ci, c’est vraiment parti et bien parti: en effet, suite au putsch de mi-septembre, les élections couplées présidentielle/législatives, initialement prévues pour le 11 octobre, ont dû être reportées au 29 novembre, et à l’heure actuelle, les chevaux sont lâchés! 

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Le slogan avait fait florès, devenant le mot d’ordre de tout le monde et de personne. Mais depuis un certain temps, j’ai comme l’impression que son usage est plus circonspect, et c’est tant mieux! Je me goure peut-être, mais je ne le rencontre plus comme un fil rouge dans tous les messages postés à longueur de journée sur les réseaux sociaux, ni comme refrain implacable dans les conversations passionnées et souvent bruyantes de ceux qui pensent qu’il faut… «aller seulement».

Des photos de T-shirts frappés du célèbre slogan avaient même été publiées sur le Net, appelant à «aller seulement» aux urnes… Au moment où démarre enfin la campagne officielle pour ces élections couplées (présidentielle et législatives), il faut espérer que partis politiques, regroupements de partis et candidats nous proposent, dans leur chasse aux voix, autre chose que du «allons seulement». Car en effet, peut-on «aller seulement», c’est-à-dire aller sans se préoccuper en amont de ce qui est fait pour qu’on y aille avec sérénité, et en aval de ce qu’il adviendra de nos voix, de notre processus, de nos élections, de nos…? «Allons seulement», cela peut sonner comme une invite à foncer tête baissée dans un mur à peine construit ou toujours en construction, donc chancelant d’inquiétudes et d’incertitudes. Ou encore, plus simplement, comme l’écho d’une voix qui proclame son «moi».

D’autant que pour Molare, «roi du coupé-décalé» devant l’Eternel et dépositaire de cette emphase, objet d’un titre et d’une vidéo sortis au début de cette année, ce célèbre «Allons seulement», devenu célébrissime sous nos cieux, ne vise rien d’autre qu’à faire son propre «atalakou».

«Je suis le roi du coupé-décalé», proclame-t-il, avant d’indiquer pince-sans-rire: «Les chiens me reconnaissent, les moutons même on ne parle pas!»

Bon, c’est son droit le plus strict. D’ailleurs, rappelle cet artiste dans son «Molarement» déchaînant, «tu as le droit de me jalouser, (moi) je ne fais que rigoler»…

Les jours prochains, qui nous amènent allègrement vers le choix du nouveau président du Faso et des députés qui animeront la vie législative du Burkina Faso nous commandent désormais de travailler, davantage que par le passé, à la construction de la paix, de la tolérance et du développement.

Sortir de la transition par le haut, après avoir réussi une révolution populaire enviée par tous et déjoué un putsch militaire décrié par le plus grand nombre, tel est à présent le défi démocratique du peuple burkinabè.

Et pour y arriver, il faudra faire mieux qu’«aller seulement». Et si, dans un esprit de vraie conquête démocratique, on y allait résolument, fermement, avec clairvoyance et vigilance? 

Smt

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