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NIGERIA: Deux femmes auteurs d’attentats à la bombe à Kano

Attentats « in…femmes »!  

Au moins 4 personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide commis par deux femmes à Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria. L’attaque s’est déroulée au marché Kanti Kwari, le plus important marché au tissu de la région.

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Au moins 4 personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide commis par deux femmes à Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria. L’attaque s’est déroulée au marché Kanti Kwari, le plus important marché au tissu de la région. Selon des témoins, elle aurait été perpétrée par des adolescentes. Elles seraient entrées accompagnées d’un homme avant de demander la direction des toilettes, puis de se faire exploser. Le groupe islamiste Boko Haram n’a pas revendiqué, mais est fortement soupçonné par les autorités. Boko Haram utilise depuis longtemps les femmes dans ses actions. Elles sont parfois espionnes, recruteuses, financières ou encore armurières. Mais leur rôle dans les opérations suicides est croissant. Après des attentats similaires commis le 1er décembre et le 25 novembre à Maïduguri, mi-novembre à Azaré et Konatogora, le groupe extrémiste confirme que les femmes font désormais partie intégrante de sa stratégie de terreur.

Elizabeth Pearson du Nigerian Security Network (NSN) s’interroge. Elle explique qu’«utiliser des femmes kamikazes correspond d’habitude à une phase de déclin, à des problèmes de recrutement. Or là, le phénomène intervient dans la meilleure année de Boko Haram en termes de violences», dit-elle.

Des kamikazes contraintes ou volontaires ?

La première attaque du genre date de juin contre une base militaire de l’état de Gombe. S’en est suivi une série d’attentats à Kano en juillet, créant la psychose. De nombreuses musulmanes avaient alors abandonné leurs tenues traditionnelles de peur d’être suspectées. D’ailleurs, selon le porte-parole de la police nigériane, Boko Haram utiliserait les femmes car elles sont généralement moins soupçonnées.

Mais leurs motivations sont floues. Elles ne laissent jamais de message. Certains pensent plutôt qu’elles agiraient sous la contrainte. Juste avant l’acte, elles sont d’ailleurs souvent accompagnées par des hommes, leurs charges sont parfois déclenchées à distance, et leur profil est souvent jeune, très jeune même. En juillet, les autorités avaient par exemple annoncé l’arrestation d’une fillette de 10 ans avec une ceinture d’explosifs. Mais la plupart sont adolescentes. Et si les autorités démentent, certains sont persuadés que parmi ces kamikazes on retrouve les lycéennes de Chibok dont le rapt en avril avait ému le monde entier.

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