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Mort à tort!

«Toutes les morts ne sont pas les mêmes», chantait le congolais feu Franklin Boukaka. Et jamais chanteur ne fut tant prophète.

Mai 2007: la jeune italienne, Vanessa Russo est tuée dans le métro par la roumaine Doina Matei, qui lui flanqua son parapluie dans l’oeil: un sale geste à condamner. Et ainsi fut-il, à l’unanimité.

Octobre 2010: toujours dans le métro, cette fois, c’est une mère roumaine, Maricica Hahaianu, qui est tuée par le coup de poing asséné par le jeune italien Alessio Burtone: autre sale geste à condamner. Sauf que  l’unanimité n’est pas totale. Comment oublier les tentatives maladroites de minimiser et même justifier ce vil acte. On a encore pleins  les yeux et les oreilles qui bourdonnent des slogans qui  hurlaient: «Alessio libero!»

Nul doute qu’Alessio n’avait pas l’intention de tuer Maricica mais les gestes insensés comme ceux de ses «amis» pousseraient à penser que, dans ce pays, il y en a qui pensent que tous les meurtres ne sont pas pareils.

Et à Prato, le maire avait refusé le deuil citadin à la mémoire de trois femmes chinoises, uniques victimes des inondations.

On ne voudrait pas qu’à égalité de morts, celle de l’immigré soit traitée avec comme une mort de mineure importance, pour le seul «tort» d’être né… étranger.

Milton Kwami

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