Messi a extra gagné le défi avec Nyemar.
Le Barcelone a répété avec les champions brésiliens du Santos (ex équipe du Roi Pélé) la règle du poker, avec les buts dans l’ordre de Lionel Messi (17e), Xavi (24), Cesc Fabregas (45) et de nouveau Messi (82).
LE MATCH
Neymar contre Lionel Messi, le champion d’Amérique du Sud contre le champion d’Europe, le public du stade de Yokohama est prêt à en prendre plein la vue ce dimanche 18 décembre, lors de la finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Japon 2011.
Quatorze Blaugrana connaissent déjà la recette pour soulever le trophée, et Barcelone veut être le premier à réaliser la passe de deux après son succès décroché en 2009.
L’expérience espagnole des grands rendez-vous est palpable en début de partie : le Barça cherche à poser son jeu avec sérénité, en tentant de ses habituelles accélérations à la première brèche entrevue dans la défense santista. La première alerte vient d’un crochet de Messi, le lutin argentin enchaîne par une frappe enroulée sur les gants de Rafael Cabral, qui repousse sur un Thiago à l’affut, mais trop juste pour ajuster se frappe (13’).
Cinq minutes plus tard, Xavi gratifie son monde d’une aile de pigeon avant d’isoler le Ballon d’Or de la FIFA qui se fait un plaisir de piquer le cuir au-dessus de Cabral (17’, 0:1). L’Argentin a marqué dans toutes les compétitions auxquelles il a pris part cette année. Le festival continue pour Xavi à la réception d’une passe de Daniel Alves, l’enchaînement contrôle-frappe semble trop facile (24’, 0:2). La machine européenne est à pleine carburation. La tentative timide de Borges (27’) ne constitue qu’une parenthèse : au tour du duo Iniesta-Fabregas de se mettre en évidence. Le premier trouve astucieusement le second qui s’en va buter sur le poteau (29’).
Malgré sa volonté de bien faire, Neymar ne percute pas, les passes de Paulo Henrique Ganso non plus. Le champion d’Amérique du Sud affiche son impuissance. Juste avant la pause, Messi lance d’une talonnade une partie de billard ponctuée en bout de course par Fabregas (45’, 0:3). C’est dur et sans doute pas fini vu l’appétit catalan de ce soir.
Une minute de jeu en seconde période et déjà une première frayeur pour les Brésiliens des pieds de Fabregas (46’). Neymar est à la réaction mais sa tête est trop enlevée (47’). Le petit prodige est encore en action mais pour tenter de stopper Messi. Sans succès, le milieu de terrain achève son solo par incapable d’empêcher Messi de servir Thiago pour la tête de Alves hors-cadre.
Trois minutes, trois nouvelles occasions à déguster pour les 68.166 spectateurs. Messi se heurte à Cabral d’abord (54’), une frappe contrée de Borges ensuite et une volée d’Iniesta à coté enfin (56’). Pour recharger ses batteries, les Européens entreprennent de faire tourner la balle, les Brésiliens regardent. C’est Alves qui se charge du coup de semonce suivant mais le poteau est sur la route de sa frappe (80’), le portier de Santos ne peut plus compter dessus cependant après avoir été enrhumé par le crochet de Messi (82’, 0:4).
Neymar a été emprunté, Messi encore royal. Les Catalans avaient les sensations et l’envie, le cocktail est cruel pour Santos.
L’Europe triomphe pour la cinquième fois d’affilée en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA en signant au passage la plus large victoire de l’histoire du tournoi.
