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MAROC: Tournée du Roi Mohamed VI au Mali, en Guinée, au Gabon et en Côte d’Ivoire. Que recherche le Maroc?

Roi « chéri…fin » diplomate!

Après septembre 2013 où il était à l’investiture de Ibrahim Boubakar Kéita, revoilà Mohamed VI à Bamako. Cette fois pour une visite officielle qui va durer 5 jours. Le souverain se rendra ensuite en Guinée, au Gabon puis en Côte d’Ivoire. Boulimie diplomatique? Reconquête des espaces perdus par la Libye kadhafiste ou simple renforcement des liens d’amitiés anciens voire séculaire? Qu’est-ce qui fait courir le souverain chérifien qui va (officiellement) encore passer plusieurs jours en Côte d’Ivoire après son passage fort remarqué en mars 2013?

altVu du côté marocain, cet autre déplacement du Roi s’explique par une raison fondamentale. A savoir que le Royaume du Maroc place l’Afrique au cœur de ses préoccupations diplomatiques internationales. De cette justification principale découlent, celles subsidiaires. Le Maroc est depuis toujours dans l’affirmation de son identité. Faire admettre que le Maroc est certes un pays entièrement africain mais qu’il existe une spécificité marocaine faite d’amitié, de transparence, de respect et de solidarité dans les relations avec les autres pays du continent.

Justement, la visite au Mali du souverain intervient quelques jours seulement après la réception à Rabat le 31 janvier dernier du chef de la rébellion malienne du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), Bilal Ag Chérif. Et au moment où le Mali fait face à l’enlèvement, revendiqué par le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), de travailleurs humanitaires de la Croix Rouge.

En toute chose selon des sources diplomatiques, le Maroc veut s’inviter dans la négociation entre Bamako et la rébellion du Mnla en préconisant la voie du dialogue. Sur cette voie, le royaume brouille quelque peu l’offre d’Alger qui s’était aussi imposé en négociateur crédible en raison des liens fraternels entre les Touaregs et des algériens. Reste à connaître les résultats de ces deux initiatives croisées. Mais le Maroc veut surtout croire en la capacité du continent africain à se positionner dans le concert des nations par son offre commerciale qui reste pour l’instant en deçà des 2%.

Par rapport à l’histoire, même si finalement le Maroc a quitté l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine aujourd’hui, Union Africaine) en 1985, à cause de la reconnaissance de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), il n’en demeure pas moins que le royaume chérifien s’est engagé, dès les premières heures, dans la lutte pour les libertés, l’unité et l’intégration de l’Afrique. Il entend défendre ces acquis, attaché qu’il est à l’indépendance.

Le Maroc a pris son indépendance en 1956 et est signataire de l’acte de création de l’OUA en 1963, avant de quitter l’organisation. Aujourd’hui, la coopération et l’appui au développement durable sont les axes de sa diplomatie avec une forte dose d’investissements lourds et productifs. C’est la continuité dans l’action avec Mohamed VI après l’ère Hassan II.

En Côte d’Ivoire, le Maroc investit dans la cimenterie et l’immobilier avec le groupe Addoha, la finance avec Attijariwafa actionnaire de la banque Sib (Société ivoirienne de banque), le groupe Banque Popilaire partenaire de la Banque Atlantique, dans la pêche. Il y a également le développement des ressources humaines car le Maroc est une destination privilégiée de bacheliers et étudiants ivoiriens.

Voici donc le Maroc qui met son espoir et sa confiance en l’Afrique pour se bâtir en prenant hors de ses frontières des parts de marché. Démontrer que la coopération sud-sud peut être gagnante: tel est le sens des nombreux déplacements du Roi du Maroc. Salam Aleikoum et Akwaba Majesté!

La tournée africaine de sa majesté le Roi Mohamed VI a débuté avec l’étape du Mali. Face à l’inquiétude et la rumeur qui annonçaient l’annulation de l’étape d’Abidjan en raison de l’absence du Chef de l’Etat Alassane Ouattara, une source à l’ambassade du Maroc s’est voulue rassurante.

« Aucune information allant dans le sens de l’annulation de l’étape d’Abidjan ne nous est encore parvenue. Le programme initial reste donc inchangé« , a déclaré notre interlocuteur au téléphone.

A l’analyse, l’étape d’Abidjan où le souverain du royaume chérifien doit passer plusieurs jours reste maintenue. L’ambassade et la communauté marocaine sont donc mobilisées pour réserver un accueil digne à l’hôte de marque.

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