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MARIAGE PRECOCE: La triste histoire de Awa Dandio, élève de cm1, école de Koulinto

Mari…âge scandaleux!

Awa Dandio est une petite koldoise agée seulement de 12 ans qui n’a pa pu échappé à la triste réalité culturelle de cette zone qui est le mariage précoce. Heureusement il ne sera pas consommé, la gendarmerie est intervenue à temps pour parer au pire.

altRevêtue du maillot du Réal de Madrid qui tombe sur un pagne noué comme la plupart de ses camarades de classe, timide selon ses encadreurs, Awa Dandio que nous avons rencontrée à son école de Koulinto, l’œil gauche toujours au beurre noir, peine à nous raconter son éprouvante histoire, alors que nous l’interrogeons en mandingue et en pulaar.

Peu loquace, elle fait tout de même part de son ambition de devenir médecin. Mais que d’épreuves à surmonter d’ici là. Il lui faudra avant tout avoir un état civil mais surtout trouver un environnement plus propice au travail scolaire.

Interrogée sur sa mésaventure, Awa Diando raconte: «Trois grands du village que je connais sont venus, ils m’ont pourchassée avant de m’attraper et de m’embarquer de force dans un taxi. Et l’un d’eux m’a frappée et m’a touchée à l’œil. Comme vous pouvez-le voir. Après ils m’ont conduite a Tabassé ou la gendarmerie est venue me récupérer».

A la question de savoir si elle souhaite poursuivre ses études, elle répond: «Oui je veux continuer mes études car je souhaite devenir médecin. C’est mon souhait».

Lorsqu’on s’enquiert de ses problèmes pour poursuivre ses études, de ses parents, elle explique: «Moi je suis orpheline, mon père et ma mère sont décédés. Je suis de Fafacourou, autre chef lieu d’arrondissement du département de Médina Yéro Foulah. Le petit frère de mon père vit d’ailleurs à Fafacourou mais je suis éduqué ici par mes oncles, à Khathié mandingue. J’ai un problème car, je n’ai pas encore de pièces d’état- civil. A la maison, ça va pour l’instant. Depuis mon retour personne ne m’a encore touchée».

Pour combien de temps encore pourra-t-elle vivre dans ces conditions angoissantes dans la crainte de voir ses parents tutélaires récidiver et lui priver toute possibilité de poursuivre ses études et de réaliser son rêve de devenir médecin.

Les autorités en charge de l’enfance sont interpellées. Elles doivent venir en aide à cette gamine de 12 ans avant qu’elle ne sombre dans une angoisse terrible afin de lui assurer un avenir.

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