in

MALI: Le capitaine Sanogo rejette le plan de la CEDEAO

Sanogo: «Me no go»!

«Toutes les décisions prises à Abidjan ont été prises sans concertation avec nous», voilà ce qu’a déclaré le capitaine Sanogo pour expliquer son attitude vis à vis de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Le capitaine Sanogo avait reçu auparavant le Burkinabé Djibril Bassolé qui représente le médiateur de la CEDEAO, et Adama Bictogo, ministre ivoirien de l’Intégration africaine, arrivés dans l’urgence, à Bamako.

La veille, l’alerte avait été donnée: il faut venir au plus vite car le capitaine Sanogo se sent trahi par les décisions de la CEDEAO car les soldats ne tiennent plus en place. Les ministres médiateurs ont rencontré toutes les parties et surtout le leader des putschistes.

La discussion s’est déroulée à huis clos durant près de trois heures, au camp de Kati, sur les hauteurs de la capitale, sans qu’il y ait au final d’évolution notable semble t-il.

Les militaires ont été fermes: à leurs yeux le seul accord qui vaille, c’est le texte signé le 6 avril, qui ménage -il est vrai- beaucoup plus les putschistes.

«Une chose est certaine, celui qui assure aujourd’hui l’intérim de la présidence, restera 40 jours et pas une heure de plus. Le comité militaire prendra ensuite ses reponsabilités», a martelé le capitaine Sanogo.

Samedi, à Kati, la tension était vive. Des dizaines de soldats, sur les dents ont scandé armes au point «A bas la CEDEAO». Le capitaine en personne a dû intervenir à plusieurs reprises pour contenir ses hommes et permettre à ses visiteurs de quitter les lieux sans encombre.

 

 

CEDEAO: 12 mois de transition au Mali et déploiement de forces à Bissau?

GUINEE BISSAU: Les militaires se plient aux exigences de la CEDEAO et restent maitres du jeu