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MALI: Deux mouvements politiques créés en réaction au putsch

C’est parti avec les nouveaux partis?

A Bamako, alors que la junte au pouvoir ne semble pas maîtriser complètement la situation, les partis politiques et la société civile montent au créneau mais deux visions s’opposent.

D’un coté, le SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) d’Oumar Mariko et ses alliés ont créé le MP22, le mouvement populaire du 22 mars favorable aux mutins.

De l’autre, un front de 38 partis, notamment le PARENA (Parti pour la Renaissance Nationale) et d’associations qui dénonce le coup d’Etat et demande un retour à l’ordre constitutionnel.

Faire front, s’associer pour donner du poids aux déclarations qui fustigent la junte et son coup d’Etat. Trente-huit partis, une longue liste d’associations, et des pointures de l’opposition politique pour porter le message, à l’image de Maître Kassoum Tapo, le porte parole de l’ADEMA, l’Alliance pour la démocratie au Mali :

«Les objectifs visés sont clairs, à savoir avant toute chose, le retour à une vie constitutionnelle normale, ensuite le rétablissement de la paix et la sécurité dans le nord du Mali et l’organisation dans les meilleurs délais délections libres, démocratiques et transparentes».

Tiébilé Dramé, le président du PARENA, le Parti pour la renaissance nationale, un des leaders de cette coalition, abonde dans le même sens.

Nos objectifs sont clairs: la défense de la Constitution de janvier 1992, la restauration de la légalité constitutionnelle, le retour des mutins dans leurs casernes, et un calendrier électoral.

Au sein de la société civile, les syndicats, jusqu’à là silencieux montent également au créneau. Diakité Shaka, secrétaire général de l’Union des travailleurs du Mali déclare: «Partout dans le monde, l’union fait véritablement la force. Mais chacun a son indépendance, chacun a sa liberté, chacun a ses moyens d’action. Nous voulons un Mali stable, un Mali qui se développe».

La justice s’associe aussi à cette coalition. Issala Keita, bâtonnier du barreau du Mali, s’exprime à son tour:«Nous avons condamné ce coup d’Etat, et la prise du pouvoir par des militaires. Aujourd’hui, toutes les forces démocratiques doivent pouvoir se réunir pour défendre la démocratie».

Alors que ce front de 38 partis, notamment le PARENA et d’associations vient d’être mis en place pour dénoncer le coup d’Etat, Oumar Mariko, le secrétaire général du SADI annonce la création du MP22, le mouvement populaire du 22 mars favorable aux mutins. Il est très critique avec ceux qui dénoncent le putsch.

Le mouvement MP22 a été créé pour accompagner politiquement le CNRDRE dans ses efforts de redressement de la démocratie, et l’instauration de l’autorité de l’Etat, mais un Etat démocratique et populaire.

Pour sa part, le chef de la junte Amadou Sanogo tente la normalisation, il a rencontré plusieurs personnalités politiques, et notamment l’ambassadeur de France Christin Rouyer. Le chef des mutins, estime que tous les Maliens sont en droit de donner leur point de vue, critique ou non sur les évènements.

Le capitaine Sanogo accepte la décision de la CEDEAO de suspendre le Mali et demande aux institutions africaines de comprendre les motivations de la junte.

 

 

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