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MALI: Après Gao, Tombouctou tombe aux mains des rebelles touareg

Gao k.o. et Tombouctou tombée!

L’avancée des rebelles est d’autant plus grave pour la junte en place qu’elle avait justement invoqué l’échec du régime précédent à mater la rébellion touareg pour renverser le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.

Les rebelles touareg progressent rapidement au Mali. Après la ville de Gao, principale ville du nord, ils sont entrés ce dimanche, 1er avril, à la mi-journée dans Tombouctou, dernière ville du nord-est du Mali encore sous contrôle gouvernemental.

Ils semblent avoir bénéficié d’un appui des responsables locaux, au terme d’une journée de combats. Le chef de la junte militaire au pouvoir depuis le 22 mars au Mali avait ordonné dans la nuit à l’armée malienne de «ne pas prolonger les combats» à Gao, laissant de facto la ville ouverte aux rebelles qui l’ont attaquée dans la matinée.

A environ 800 km au nord-est de la capitale Bamako, la ville historique de Tombouctou, environ 50 000 habitants, sur le fleuve Niger, est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Surnommée «la perle du désert», elle était autrefois une étape incontournable pour les touristes venus à la rencontre des Touareg. Mais la menace islamiste et des contrebandiers ont éloigné les touristes qui craignent des rapts.

Tombouctou, abandonnée par l’armée. Avec la prise deTombouctou , c’est l’essentiel du nord-est du pays qui sera aux mains des rebelles touareg et de groupes islamistes qui mènent depuis la mi-janvier une vaste offensive pour «libérer» les territoires de l’Azawad, berceau des Touareg. Une situation d’autant plus grave pour la junte en place qu’elle avait justement invoqué l’échec du régime précédent à mater la rébellion touareg pour renverser le 22 mars le président Amadou Toumani Touré. Dans cette ville, ce sont désormais des miliciens arabes loyalistes qui ont pris position pour se défendre contre rebelles touareg, de nombreux militaires des forces gouvernementales ayant abandonné leurs positions.

Des soldats réguliers rejoignent les rebelles. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg a par ailleurs affirmé, via son site internet, que l’ancien chef des forces gouvernementales à Kidal, le colonel-major Elhadji Ag Gamou, lui-même touareg, avait rejoint les rangs de la rébellion «avec toutes les troupes sous son commandement».

Le chef de la junte, sous pression internationale, rétablit la Constitution. Le capitaine Amadou Sanogo a annoncé dimanche «rétablir» la Constitution et les institutions et promis «la mise en place d’organes de transition en vue de l’organisation d’élections apaisées, libres, ouvertes et démocratiques auxquelles nous ne participerons pas».

La communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, qui a peu goûté au coup d’Etat de Sanogo, menaçait la junte d’un «embargo économique et financier» si l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli d’ici lundi. Samedi matin, le président en exercice de la Cédéao, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a même annoncé la mise en alerte d’une «force d’intervention» régionale de 2.000 hommes.

 

 

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