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«SAN MARI?»…NO!

Mariages à San Marino pour dribbler la Loi italienne.

Grâce à un mariage célébré dans la petite république de San Marino, on peut dribbler la Loi de Sûreté. Et c’est ainsi donc que le Ministre de l’Intérieur Roberto Maroni prend des mesures d’urgence.

En effet, depuis août 2009, pour se marier en Italie, il faut avoir le permis de séjour. Cette nouveauté a été introduite par la Loi de Sûreté et devrait combattre les mariages arrangés.

Qui marie un italien ou un étranger ayant un permis de séjour, acquiert le droit de vivre en Italie. C’est ainsi donc qu’au passé, plusieurs clandestins ont déboursé de gros sous à quelqu’un disposé à prononcer le fameux «Oui, je le veux!».
Au lendemain des noces, les frais époux redevenaient de parfaits inconnus.
Mais il y a aussi le revers de la médaille car ainsi on met les bâtons dans les roues à tant d’honnêtes aspirants époux, à qui il manque certes un permis de séjour mais pas l’amour et l’envie de se créer une famille.

«On part de la présomption que le clandestin se marie pour obtenir le permis de séjour. C’est une grave et intolérable ingérence de l’Etat dans la sphère privée». C’est ce que souligne  l’ADUC (Association des Droits des Usagers et Consommateurs)
Entre autre, ce n’est pas aussi difficile que ça de turlupiner la loi: il suffit de se marier à San Marino.

La minuscule république ne demande en effet pas le permis de séjour italien aux époux extracommunautaires et les mariages qui y sont célébrés sont valables en Italie également. Si bien que la Loi de Sûreté italienne s’est presque transformée en un business.
«En bon affairiste, San Marino a haussé les prix», raconte l’ADUC qui explique:
«Se marier là-bas, ça coûte désormais mille euro, mais il y a un tas de couples « italien/irrégulier » ou « étranger régulier/clandestin » qui décident d’investir cette somme en échange d’une carte de séjour. Et le jeu vaut évidemment la chandelle».

Mais le Ministre de l’Intérieur  Roberto Maroni prend des mesures d’urgence. Fin janvier, il y a eu une rencontre au ministère avec une délégation de San Marino «pour approfondir le sujet des mariages entre italiens et extracommunautaires» et au cours de laquelle l’Italie a «évalué positivement la disponibilité de San Marino à trouver des solutions partagées visant à discipliner la matière».

A ce qu’il semble, San Marino aussi deviendra off-limits pour les aspirants époux sans papier.
Et San Marino deviendra, à son tour, «Sans Mari»?… no!

 

Milton Kwami

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LAURA PAUSIN1!