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LANDRY LOUOBA: Danseuse, interprète, percussionniste ivoirienne

Sa percussion n’est pas en discussion!  

Landry Louoba se trouve en hyperactivité dans l’ombre. Transfuge du Village Ki-Yi, cette danseuse-interprète fait également valoir ses capacités de percussionniste. Elle veut maintenant crever l’écran.

altElle est puissante et souple. Bien que danseuse-interprète et percussionniste charnue dotée d’une étonnante maîtrise de son corps, Landry Louoba compte parmi les valeurs sûres de la danse contemporaine ivoirienne. A la voir sur scène, c’est une vraie machine qui tourne à plein régime, tant elle est généreuse dans l’effort. Landry Louoba est tout simplement un vrai objet de séduction des podiums.

Actuellement, cet artiste fait office de formatrice au célèbre centre panafricain dénommé Village Ki-Yi d’Abidjan. Landry Louoba y donne précisément des cours de danse et de percussion à des enfants comme à des adultes.
Parallèlement à cela, elle se trouve en pleine répétitions avec la Compagnie Tchétché qui représentera la Côte d’Ivoire, dans le domaine de la danse contemporaine, aux 7èmes Jeux de la Francophonie qui se dérouleront du…. à Nice, en France. C’est un renfort de taille et de poids chez les «Tchétchènes» ivoiriennes qui seront parmi les grosses curiosités de cette rencontre culturelle et sportive.

En tant que percussionniste, elle nourrit de nobles ambitions personnelles. «Je n’avais pas tellement envie de le faire mais je vais m’y mettre quand-même», promet-elle. A en croire Landry Louoba, il s’agira de créer un spectacle de percussion qui mettra en scène des femmes, rien que des femmes. Il s’appelle «Femmes-tambours». Alors, là aussi, la percussionniste assure qu’elle est au labo.

Landry Louoba joue du djembé, elle est soliste. Elle est arrivée à la percussion depuis son entrée au Village Ki-Yi, en 1997. Aujourd’hui, fière de son éducation, elle ne s’empêche pas de louer ses maîtres de cette grande école artistique de polyvalence: «J’ai eu de bons formateurs tels que Boni Gnahoré, Tapé Zaoli Mabo. Boni Gnahoré, il sait faire parler les percussions. Tapé, quand il joue, il sait vraiment taper. Tu vois et tu entends quelque chose de fort, de grand et d’agréable. Ces personnes m’amenent à aimer la percussion», se félicite-t-elle.

Elle fait partie du premier groupe d’enfants que le Village Ki-Yi a formés. Quelques années après la fin de sa formation au sein du Village Ki-Yi, Landry Louoba va monnayer son talent de percussionniste avec un groupe féminin, Bella Moundo, à peine créé en 2010. Mais, deux ans plus tard, elle mettra prématurément fin à cette aventure. 

«J’ai décidé de prendre mon destin à bras-le-corps. Il est vrai qu’au sein du groupe, j’ai appris d’autres choses au plan musical, mais il est temps que je m’engage à voler de mes propres ailes. En fait, je veux être au cœur de la percussion, au contact d’autres percussionnistes femmes en étant leader de la chose« .

Landry Louoba fait partie du premier groupe d’enfants formés par le Village Ki-Yi sous l’appellation de Demissenw’. Boni Gnahoré était leur directeur.

«Il y a sa fille Valérie Dobet. Elle ne voulait plus continuer d’aller à l’école, elle voulait danser et chanter. C’est donc suite à la décision de sa fille qu’il a recruté d’autres enfants pour monter l’ensemble», explique-telle, avant d’ajouter: «Au départ, on était tous réunis comme élèves-percussionnistes. Notre premier spectacle s’intitule «Les évadés». C’était un spectacle de cloches, de castagnettes, de djembé, etc. On était en 1997. C’était l’année d’une édition du Masa et on avait eu l’occasion de jouer en off à l’Hôtel Ivoire de Cocody« .

En 2005, Landry Louoba quitte le Village Ki-Yi avec la chorégraphe défunte, Péoula Zéréhoué. Les deux artistes se retrouveront d’ailleurs au sein de la Compagnie Kagnondé montée par Péoula.

Pour Landry Louoba, vivre est synonyme de danser. Car, selon elle, on danse tous les jours sans s’en rendre compte. «C’est un mouvement du lot quotidien, sauf que sur la scène, c’est discipliné, chorégraphié», fait-elle observer, alors qu’elle soutient que la percussion ne consiste pas seulement à frapper de la main sur une peau tendue. Mais aussi, comme elle le souligne si bien, «c’est ce qu’on a de plus beau dans les mains qu’on essaie de partager avec des gens qui vous regardent».

Danser et s’accompagner à la fois à la percussion, c’est bien possible en compagnie de Landry Louba, une artiste pluridisciplinaire à découvrir!

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