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KENYA: 150 universitaires massacrés par les shebabs somaliens

Les shebabs visaient les chrétiens et épargnaient les musulmans! 

L’attaque, menée jeudi 2 avril par le groupe islamiste somalien à Garissa, dans le Nord-Est du Kenya, a fait 147 morts. Les terroristes visaient les non-musulmans et épargnaient les musulmans. 

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Garissa est une ville de taille moyenne (70.000 habitants) située dans le Nord-Est du Kenya. Elle se trouve à environ 150 km de la frontière somalienne, base des shebab, le groupe islamiste somalien qui a revendiqué l’assaut. Son université a été fondée en 2011. Elle compte environ 800 étudiants, principalement musulmans ou chrétiens.

Le commando, composé de 4 hommes, a fait irruption sur les lieux vers 5h30 du matin. Les terroristes ont commencé par abattre les gardes qui surveillaient l’entrée puis ont ouvert le feu, au hasard, sur le campus en se dirigeant dans les locaux de la résidence universitaire. Plusieurs centaines d’étudiants sont en effet hébergés sur place, dans une vingtaine de bâtiments. La plupart des étudiants ont donc été surpris par l’attaque alors qu’ils dormaient.

Les terroristes se sont aussi  rendus dans une chapelle où se tenait une prière matinale et où « ils ont tué plusieurs personnes et pris plusieurs otages. Ils ont ensuite traversé le campus avec eux, en tirant sur les non-musulmans et en épargnant les musulmans ».

Après avoir pris leurs otages, les shebab se sont retranchés dans un bâtiment en attendant l’assaut. Les services de sécurité kenyans sont rapidement arrivés sur les lieux.

En raison de la configuration des lieux, des craintes qu’ils aient été piégés et des risques que des otages soient exécutés, l’opération a duré plus de 15 heures, avec de nombreux échanges de tirs. Alors que les forces de sécurité se rapprochaient d’eux, les terroristes ont finalement déclenché eux-mêmes les ceintures d’explosifs qu’ils portaient sur eux.

Le bilan est très lourd: au moins 147 personnes, la plupart des étudiants, sont mortes. Ce bilan pourrait être revu à la hausse. Environ 500 personnes, qui se trouvaient sur le campus, ont été secourues d’une manière ou d’une autre.

Ce bilan est plus élevé que l’attaque menée en septembre 2013 par les shebab dans le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts). Mais en raison du faible nombre de journalistes ou de télévisions à Garissa, l’attentat de jeudi a eu moins de retentissement médiatique à l’étranger.

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