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ITALIE – A Reggio Calabria, étrangers payés moins d’un euro à l’heure pour travailler de l’aube au crépuscule: 5 arrestations

Accusés de courtage illégal et d’exploitation du travail, d’extorsion et d’incitation à la corruption, les Carabiniers ont arrêté cinq personnes à Sant’Eufemia d’Aspromonte Province de Reggio Calabria). Ils payaient les ouvriers agricoles moins d’un euro l’heure pour travailler dans les champs, de l’aube au crépuscule.

 

Le juge des enquêtes préliminaires a émis une ordonnance de garde en prison pour Antonino Violi et son épouse Giuseppina Zagari. Arrets à domicile, cependant, pour Luigi Violi (son père) tandis que l’épouse de ce dernier, Concetta Cannizzaro, et le Roumain Vasile Dobrea ont été condamnés à signer. Ce dernier et Antonino Violi sont également accusés de violences sexuelles contre deux travailleurs roumains qui travaillaient pour l’exploitation familiale. Violi était appelé « patron » par les ouvriers qui récoltaient les brocolis dans ses champs. 

Selon l’enquête, les travailleurs percevaient un salaire dérisoire de 350-400 euros par mois. Une misère qui parfois même n’était pas payée et payée violant les conditions convenues. A une occasion, un travailleur roumain fut contraint par Giuseppina Zagari de signer un document attestant le faux paiement des sommes dues. 

L’enquête a débuté en septembre 2017 lorsqu’un citoyen roumain, fatigué d’être exploité, a porté plainte auprès des Carabiniers. Les enquêtes ont permis de documenter l’utilisation, dans l’entreprise agricole des Violi, d’une dizaine d’autres Roumains et d’un jeune malien. Tout en violation des normes fondamentales du travail et des conditions de logement indignes de la part des agriculteurs. De jour, dans les champs jusqu’à 22 heures, et la nuit, dans une cabane où il y aurait même eu deux violences sexuelles. 

Luigi Violi et Concetta Cannizzaro ont en outre tenté de corrompre les Carabiniers, en leur demandant d’omettre les contrôles des activités agricoles, leur offrant en retour, les des produits laitiers que les militaires qui avaient été refusés. Lors du filet-éclair chez Antonino Violi et Giuseppina Zagari, la police a trouvé 30.000 euros en liquide, mais aussi un fusil de chasse et trois armes avec un numéro de série abîmé. Un petit arsenal qui coûtera aussi au couple l’accusation de possession illégale d’armes.

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