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INDE: 20 étudiants congolais et une angolaise arrêtés par la police

L’Inde se blinde?

21 étudiants originaires de la RDC ont été arrêtés par la police indienne, samedi 15 juin à Jalandhar-Penjab, au Nord de l’Inde. Joints par téléphone, d’autres étudiants congolais non concernés ont indiqué que leurs condisciples arrêtés sont accusés d’avoir violé des indiennes et profané des dieux indiens.

altDans la région du Pendjab, au nord-ouest de l’Inde, vingt jeunes étudiants de RDC et une étudiante angolaise ont été arrêtés, dimanche dernier, suite à une altercation avec des policiers.

Ces derniers ont déposé plainte, ce mardi 18 juin, devant une cour pour vol et violences. Les étudiants – qui clament leur innocence – ont été placés en détention provisoire pour deux semaines. Les autorités congolaises ont été saisies de l’affaire.

Les versions divergent largement, suivant qui on écoute. Selon l’un des étudiants impliqués dans l’altercation, et qui aurait réussi à fuir, des Indiens auraient commencé à tabasser un des jeunes Congolais, avant que ses amis ne viennent le défendre et que la police ne s’interpose. Mais ces policiers, eux, affirment qu’ils étaient en train d’enquêter sur un vol et que les Africains se sont montrés violents, ce qui a entraîné leur arrestation.

Ces jeunes, étudiants à l’université Lovely Professionnal de Jalanghar, sont à présent officiellement accusés de vol et violence contre des policiers, et ont été remis aux mains de la justice. Ils auraient cependant été battus lors de leur détention provisoire, ce qui est très probable, tant la violence policière est courante en Inde lors des interrogatoires. Un jeune aurait même essayé de se suicider, un acte considéré comme un crime, selon la loi locale, et qui lui est à présent reproché.

Selon plusieurs familles, les étudiants auraient été violemment battus au cours de leur détention provisoire. Kinshasa prend les accusations très au sérieux. L’ambassade de République démocratique du Congo a envoyé un représentant consulaire sur place ce mardi 18 juin. Parallèlement, l’ambassadeur indien a été convoqué en urgence.

Les autorités congolaises exigent la libération immédiate des étudiants et l’ouverture d’une enquête. Joint par RFI, Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement congolais, précise que les familles des détenus ont fait état de violences policières assez graves.

« Il y a eu des mauvais traitements avec des séquelles. L’ambassadeur de l’Inde à Kinshasa a été convoqué ce matin au ministère des Affaires étrangères où le gouvernement a également articulé une protestation en exigeant la libération immédiate et, sans condition, de ces jeunes gens en demandant une action judiciaire contre toutes les personnes qui pourraient avoir été à l’origine de ces incidents », a déclaré à RFI Lambert Mende.

« Nous craignons que si on ne gère pas très bien cette affaire, qu’il n’y ait des conséquences parce que les familles de ces étudiants font pression sur le gouvernement, ici, à Kinshasa, et ce n’est une très bonne atmosphère », a ajouté le porte-parole du gouvernement congolais.

Remis à la justice, ces jeunes pourront demander leur libération, sous caution, dans les prochains jours.

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