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IMMIGRATION ET TRAVAIL: Réseau International des Travailleurs domestiques

Que vaille qui travaille!

« Colfs du monde entier, unissez-vous! » Le Réseau International des Travailleurs Domestiques (International Domestic Workers Network) défendra au niveau mondial les revendications des travailleurs domestiques, au vu de la Convention 286 de l’OIT (Organisation Internationale du travail). Pour une fois, l’Italie est en première ligne sur le front.

altOn compte 53 millions de travailleurs domestiques (colfs, badanti, baby-sitters), qui sont en prévalence des femmes et des jeunes filles et sont souvent immigrés.

Ce sont des travailleurs et travailleuses  qui, dans certains pays, sont considérés presque comme des esclaves. Quelque chose bouge enfin à l’échelle mondiale pour les protéger.

Fin octobre à Montevideo (Uruguay), se sont réunis les représentants syndicaux de plus de 40 pays à travers le monde et ils ont créé le « Réseau international des Travailleurs Domestiques » (International Domestic Workers Network: IDWN).

Son but est d’organiser les travailleurs domestiques dans le monde, promouvoir les campagnes de sensibilisation sur leur état et, surtout, se battre pour leurs droits .

« Meme si les travailleurs domestiques assurent des services essentiels dont dépendent les familles, comme par exemple, la cuisine, le nettoyage et la surveillance des enfants, durant plusieurs générations, nous avons été victimes de discrimination et d’exclusion. Cela doit cesser!« , a déclaré Myrtle Witbooi, neo président de l’IDWN, même s’il est clair à tous que le chemin à parcourir est encore long.

Selon le Réseau International des Travailleurs Domestiques, près de 30% des travailleurs domestiques sont employés dans les pays où ils n’ont aucun des  droits reconnus aux autres travailleurs, comme le jour de repos  en semaine, un horaire maximum journalier, un salaire minimum ou le paiement des heures supplémentaires.

Même quand ils sont partiellement couverts par la loi, ils sont exclus des protections clés comme l’âge minimum pour travailler, le congé de maternité ou la sécurité sociale .

Pour de nombreux gouvernements, le travail domestique rentre dans les rapports professionnels informels dans lesquels l’Etat ne peut pas mettre son bec.

Sans protection juridique, les travailleuses sont à la totale merci des employeurs, camouflées entre les murs domestiques, souvent cloitrées et victimes,  sans parler de l’exploitation professionnelle, des salaires impayés et des horaires inhumains ainsi que des violences et des harcèlements sexuels .

C’est pour lutter contre cette situation et grâce aux efforts des associations confluées dans le « Réseau international des Travailleurs Domestiques », qu’est née la Convention 286 de l’OIT sur le travail décent pour les travailleurs et travailleuses domestiques et les employés, en vigueur depuis le 5 Septembre dernier.

Cette convention déclare que le travail domestique (femme de ménage, gardienne ou nounou) est un métier comme tout autre et mérite des protections analogues…

Elvio Pasca

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