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FESTIVAL CINÉMA AFRICAIN DE CORDOUE: 60 films issus de 30 pays différents

A Cordoue sans… corde au cou! 

Depuis le 21 jusqu’au 28 mars prochain, la ville de Cordoue, en Espagne, vibre au rythme du cinéma africain de Cordoue (Fcat). Cette grande manifestation culturelle et unique événement cinématographique dans le monde hispanophone spécialisé dans le cinéma africain, mettra en scène 60 films issus de 30 pays différents.

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La première projection a été «Adiós Carmen» de Mohamed Amin Benamraoui, premier film tourné en «rifain» (langue berbère du nord du Maroc. L’édition de cette année est marquée par 16 longs-métrages de fiction et documentaire concourant dans la catégorie «Hypermétropie», en accord avec la tendance actuelle du cinéma qui repousse les frontières entre ces deux genres. Selon le document, le fil conducteur de cette catégorie est d’une certaine actualité (les films ont été produits entre 2013 et 2015) et, d’autre part, on note une certaine diversité géographique de ces productions, afin de représenter l’hétérogénéité du cinéma africain. Au-delà de ces critères, les long-métrages de cette catégorie se distinguent notamment par leur intention de recherche, de réflexion et d’innovation du langage cinématographique.

Toutefois, «certaines thématiques sont présentes, comme l’homosexualité, dont la persécution dans de nombreux pays africains est un problème qui attire l’attention de bon nombre de cinéastes, comme Abdellah Taïa (« L’Armée du salut ») ou Jim Chuchu (« Stories of our lives ») ».

Hommage à Khady Sylla

Toujours concernant les critères, 11 courts-métrages ont été retenus dans la catégorie «En bref». Il s’agit des «histoires plus condensées, comme l’impose le format». L’accent est mis sur les talents africains émergents.  

Dans la catégorie des hors concours, on retrouvera dans «Afroscope», 12 films sur l’Afrique contemporaine. Aussi, aux côtés des cinéastes africains, il y aura des réalisateurs européens reconnus à l’image d’Aki Kaürismaki ou Pedro Costa, qui manifestent leur intérêt pour les réalités africaines. Cette catégorie intègre un petit hommage à Khady Sylla, réalisatrice sénégalaise décédée en 2013, ainsi qu’à René Vautier, connu comme le «réalisateur le plus censuré de France», qui a récemment tiré sa révérence.

Toutefois, au-delà de la projection des films, il est prévu une exposition intitulée «Diaspora africaine en Amérique Latine», laquelle porte sur des populations d’ascendance africaine.

Non sans oublier le 3ème forum de formation de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Acerca). Dénommée «L’Arbre des Mots», cette rencontre cherche à faciliter un espace de réflexion et de rencontres à des experts, journalistes, critiques, chercheurs et cinéastes.

Le Fcat est co-organisé par l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement grâce à l’appui de son programme «Acerca de capacitación» pour le développement du secteur culturel et Al-Tarab.

Projection de «Congo, un médecin pour sauver les femmes» de Angèle Diabang

Le cinéma sénégalais sera aussi à l’honneur à la 12ème édition du Festival de cinéma africain de Cordoue avec la projection du film «Congo, un médecin pour sauver les femmes» de la réalisatrice Angèle Diabang. Il s’agit d’une projection qui s’inscrit dans une catégorie spéciale. Ce film est un hommage «au travail effectué par Denis Mukwege, gynécologue et chirurgien qui s’occupe des femmes victimes d’abus sexuel au Congo». Le documentaire est un récit des témoignages de femmes ayant subi des violences sexuelles, mais également une dénonciation de l’incapacité des élites congolaises à assurer le développement socioéconomique de leur pays. Angèle Diabang prendre part à cette projection.

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