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EGYPTE: L’armée désigne Al-Sissi, comme candidat à la présidentielle

Sissi… l’Empereur?

A peine a-t-il été promu maréchal qu’Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense, a reçu le mandat de l’armée pour se présenter à l’élection présidentielle.

altPrincipal artisan de la destitution du président élu Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, le fraîchement promu maréchal Abdelfattah al-Sissi est appelé à briguer la magistrature suprême par son armée. Le commandement de l’armée égyptienne lui a déroulé, hier, le tapis rouge vers le palais de Abidine. Rien désormais ne pourra entraver sa procession vers la magistrature suprême

Le commandement de l’armée égyptienne a déroulé, hier, le tapis rouge au général fraîchement promu maréchal Al-Sissi pour la présidence égyptienne. Principal artisan de la destitution du Président élu Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, Abdelfattah al-Sissi est appelé à briguer la magistrature suprême par son armée. C’est ce qu’a indiqué hier indiqué l’agence officielle Mena. Toutefois pour être candidat celui-ci, qui est également ministre de la Défense et vice-Premier ministre du gouvernement intérimaire, doit prendre sa retraite de militaire ou démissionner de l’armée, car la Constitution stipule que le Président doit obligatoirement être un civil. L’agence ajoute que le maréchal Sissi, âgé de

59 ans, «devrait annoncer sa décision définitive au peuple dans les heures à venir». Depuis l’éviction du seul Président jamais élu démocratiquement du pays, les autorités dirigées de facto par l’armée répriment violemment toute manifestation de l’opposition.

Le chef de l’Etat par intérim, Adly Mansour, a annoncé que la présidentielle se tiendrait avant les législatives, un calendrier qui semble taillé sur mesure pour le maréchal, âgé de 59 ans. Si ce dernier a savamment distillé depuis plusieurs mois de rares déclarations sibyllines, son entourage ne cache plus son intention de se présenter à la candidature suprême. Mais la Constitution adoptée mi-janvier stipule que le Président doit obligatoirement être un civil. Si le maréchal Al-Sissi veut se présenter, il devra donc au préalable prendre sa retraite de militaire ou démissionner de l’armée.

Depuis 7 mois, plus de 1 000 manifestants islamistes ont péri dans l’implacable répression des policiers et des soldats, tandis que des milliers d’islamistes ont été arrêtés, dont la quasi-totalité de la direction des Frères musulmans, l’influente confrérie de M. Morsi qui avait remporté toutes les élections depuis la révolte de 2011. Les leaders du mouvement islamiste sont, comme M. Morsi, jugés dans des procès pour lesquels ils encourent la peine de mort. Fin décembre, le mouvement du seul président jamais élu démocratiquement du pays a en outre été déclaré «organisation terroriste», après un attentat meurtrier contre la police pourtant revendiqué par un groupe djihadiste basé dans le Sinaï. Les médias, à l’unisson de l’armée et de la police, parlent de «guerre contre le terrorisme», et samedi, à l’occasion des célébrations du troisième anniversaire de la révolte qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, des milliers d’Egyptiens se sont massés sur l’emblématique place Tahrir pour conspuer les Frères et appeler Sissi à être candidat à la présidentielle.

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