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EGYPTE: 51 personnes tuées – Difficile entrée en matière du président à intérim Adly Mansour

Prin…temps perdu?

La pyramide est-elle renversée? La tension monte d’un cran en Egypte. Chaque jour qui passe amène son lot de victimes. Au moins 51 personnes ont été tuées et 435 autres blessées, lundi 8 juillet, lors des tirs sur un sit-in des partisans du président déchu Mohamed Morsi devant le siège de la Garde républicaine au Caire, selon un nouveau bilan des services d’urgence.

altUne difficile entrée en matière pour le tout nouveau président égyptien qui devra, avec les responsables de l’armée qui l’ont porté au pouvoir, trouver des solutions aux revendications tout aussi légitime de pro-Morsi.

Les revendications en Egypte ont changé de camp. C’est le tour des manifestants pro-Morsi de réclamer à cor et à cri le retour aux affaires de leur leaders et président démocratiquement élu. Les revendications sont certes légitimes aux yeux de certains spécialistes, mais le retour à la case départ est loin de devenir une réalité, vraisemblable. En tout cas au stade actuel, l’on pourrait dire que les carottes sont cuites pour Morsi. L’homme dont le pouvoir n’a duré que l’espace d’un matin. La population ne l’ayant pas laissé le temps d’achever ne serait-ce que la moitié de son mandat. C’est la «démocratie à l’égyptienne».

Lundi 8 juillet, des manifestants ont indiqué à l’AFP avoir été attaqués à l’aube par des tirs à balles réelles et de grenades lacrymogènes, dans des circonstances qui restent confuses, les Frères musulmans – dont est issu Morsi – accusant l’armée.

Cette dernière a expliqué de son côté que des « terroristes armés » avaient attaqué le siège de la Garde républicaine, provoquant la mort d’un officier et laissant 6 conscrits dans un état critique, selon un communiqué militaire cité par le journal gouvernemental al-Ahram.

Dans les heures suivantes, le président par intérim, Adly Mansour, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur ces violences.

L’armée égyptienne a également appelé les partisans du président déchu Mohamed Morsi à lever leurs sit-in, en assurant qu’elle ne tolèrerait aucune « menace à la sécurité nationale« .

«Nous ne permettrons aucune menace contre la sécurité nationale égyptienne quelles que soient les circonstances», a déclaré le porte-parole de l’armée, Ahmed Ali, en appelant à lever les sit-in et en promettant aux manifestants qui campent toujours sur plusieurs places du Caire qu’il n’y aurait « pas de poursuite » engagées contre eux.

A l’aube, la foule des partisans du président déchu Mohamed Morsi priait devant les locaux de la Garde républicaine quand « des soldats » et « des policiers » ont ouvert le feu, ont rapporté les Frères musulmans.

Des manifestants ont fait état de tirs à balles réelles et de grenades lacrymogènes, dans des circonstances qui restent confuses. D’autres témoins ont raconté que les forces de l’ordre avaient tiré en l’air et que les tirs directs venaient « d’hommes de main » en civil.

L’armée a expliqué de son côté que des « terroristes armés » avaient attaqué le siège de la Garde républicaine, tuant un officier et laissant six conscrits dans un état critique, selon un communiqué militaire cité par le journal gouvernemental al-Ahram.

Un photographe de l’AFP a vu une vingtaine de corps alignés au sol dans un hôpital de fortune. Le quartier, survolé par des hélicoptères, était bouclé par des barrages des forces de l’ordre. Depuis la destitution et l’arrestation de Mohamed Morsi, mercredi dernier, par l’armée, la tension ne cesse de monter en Egypte entre ses partisans et ses opposants et des heurts sanglants ont fait plusieurs dizaines de morts.

A la suite de ces dernières violences sanglantes, le parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans dont est issu M. Morsi, a appelé au « soulèvement du grand peuple d’Egypte contre ceux qui sont en train d’essayer de lui voler sa révolution avec des chars« , et mis en garde contre « l’apparition d’une nouvelle Syrie« .

Quelques heures après cette déclaration, les autorités ont décidé de fermer le siège du PLJ au Caire en raison de la découverte « de liquides inflammables, de couteaux et d’armes », a annoncé un haut responsable de sécurité.

Dénonçant, comme les Frères musulmans, un « massacre », le principal parti salafiste, al-Nour, qui a soutenu au sein d’une coalition majoritairement laïque le coup d’Etat militaire, a annoncé son retrait des discussions sur le choix d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition.

Dans la matinée, des islamistes ont par ailleurs brièvement capturé deux soldats et les ont obligés, en frappant violemment l’un d’eux, à prononcer une déclaration hostile à l’armée, a rapporté un haut responsable militaire.

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