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COTE D’IVOIRE: Pierrette Adams, dépositaire du patrimoine de Mpongo Love

Pierrette pose une nouvelle pierre!

Après le succès de «Coma Profond» en 2007, Pierrette Adams a présenté son nouvel opus, «7e Jour», au Café Théâtre de Cocody les Deux-Plateaux, en présence du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. Un showcase avec ses danseurs (ses), une projection de clips et une conférence de presse en ont été les points saillants.

 

Un album sensuel et richement métissé qui, de par sa structure et son plaisir mélodieux hérité de la pure tradition de la rumba congolaise qui, à l’envi, épouse le style de Mpongo Love. Pierrette Adams, justement, a repris certaines oeuvres de la diva congolaise disparue le 15 janvier 1989, à la demande de sa fille aînée, Sandra, une composition originale et merveilleusement interprétée, dont un duo avec elle (le titre 6, «Pas possible mati»).

Sandra Mpongo Ndo veut ainsi célébrer dignement sa maman, dont elle trouve en Pierrette Adams, la digne héritière artistique. Mais, la chanteuse congolaise d’origine et ivoirienne d’adoption va plus loin. Elle rend hommage dans le titre 11, «Massikini», à la tout aussi regrettée chanteuse congolaise Abéti Massikini, ainsi qu’à toutes les grandes voix du continent qui ont quitté ce monde, dont la Camerounaise BB Manga et l’Ivoirienne Joelle C..

Toutes choses qui font dire au ministre Maurice Bandaman que l’Afrique et la Côte d’Ivoire, particulièrement, peuvent s’enorgueillir d’avoir des artistes d’exception comme Pierrette Adams. Mieux, face au destin tragique de certaines voix, il a réaffirmé sa volonté de permettre aux artistes de vivre dignement de leur art.

Il faut dire que le style de Pierrette Adams ne laisse personne indifférent. Elle aborde dans ses chansons les thèmes de la vie quotidienne de tout un chacun. Par ailleurs, ses nombreux voyages à travers le monde l’amènent à aborder des rythmes différents. Normal, pourrait-on dire pour cette ancienne hôtesse de l’air à l’ex-compagnie panafricaine Air Afrique. C’est ainsi que la chanteuse surfe allègrement entre la rumba, le Ndombolo, l’Afro-Zouk et s’essaye même à la World music.

Le tout sous la direction technique du maestro Boncana Maïga. A qui elle est restée fidèle depuis son premier album, «Journal intime», en 1994. Toujours est-il que la chanteuse est restée très femme, mère. Et quand on regarde les titres de la plupart de ses albums, «Mal de mère», «Je vous salue maris», «Absolument», «Anesthésie» «Coma Profond», elle donne l’impression d’avoir l’altérité à fleur de peau.

Pierrette Adams révèle à ce sujet: «Je parle de choses réelles. Tellement réelles que beaucoup de gens se reconnaissent dans ce que je chante». Et que dire de toutes ses actions humanitaires, dans la discrétion qu’elle a menées et continue de mener pour les femmes et enfants de Côte d’Ivoire, depuis 2002? A toute la Côte d’Ivoire et l’Afrique, Pierrette Adams souhaite un «7e Jour» de tout repos et de bonheur musical.

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