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COTE D’IVOIRE: Affi N’guessan après un tête-à-tête avec François Hollande – « La participation aux élections de 2015 est un défi que le FPI (Front Populaire Ivoirien) doit relever « 

Front en… tête-à-tête!

Le président français, François Hollande, en visite officielle en Côte d’Ivoire, a échangé avec l’ensemble des partis politiques de l’opposition ivoirienne, avant d’accorder un tête-à-tête au président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’guessan.

Selon le président de l’ancien parti au pouvoir, les échanges ont porté sur les préoccupations de l’opposition, le processus de réconciliation nationale, la justice, la sécurité, le dialogue politique et surtout sur la préparation de l’élection présidentielle de 2015.

Selon lui, le chef de l’Etat français a fait des recommandations au FPI sur ce que ce parti doit avoir comme attitude par rapport à son avenir. Et sa participation à l’élection présidentielle de 2015, a-t-il dit, est un défi à relever. Nous vous proposons l’intégralité de sa déclaration.

«L’ensemble de l’opposition ivoirienne a été reçu en audience par le chef de l’Etat Français, François Hollande. Avec lui, nous avons passé en revue l’ensemble des questions qui préoccupent l’opposition à l’heure actuelle.

Qui touchent à la liberté, aux droits de l’homme et à la démocratie à travers toutes les entraves que nous rencontrons dans l’exercice de nos activités. Les questions des prisonniers, des exilés, des domiciles qui sont occupés… Enfin toutes les questions que vous connaissez.

Dans ce chapitre nous avons évoqué la question de la CPI étant donné que le président Laurent Gbagbo et le ministre Blé Goudé sont concernés par cette affaire.

Nous avons également évoqué les questions liées à la réconciliation nationale, à la sécurité, à la justice, au dialogue politique, à l’Etat de droit et à la préparation des élections de 2015 par rapport aux gros problèmes que nous avons pour nous entendre sur une CEI consensuelle.

Sur toutes ces questions, nous avons émis le souhait ardent, compte tenu de la place et de la position de la France en Côte d’Ivoire, que le chef de l’Etat français pèse de tout son poids pour que le pays puisse sortir totalement de toutes les turbulences du passé et que nous retrouvions la paix, la stabilité et un jeu démocratique standardisé.

De manière à ce que les élections à venir ne constituent pas une autre menace pour la paix et la stabilité mais la dernière étape pour boucler définitivement le dossier de la crise ivoirienne.

Parlons de votre tête-à-tête…

Vous savez que le président Hollande n’est pas seulement le chef de l’Etat français, il est aussi socialiste. Dans le passé, nous avons eu à nous rencontrer et à échanger.

C’était normal que nous ayons un tête-à-tête pour parler des questions qui relèvent de notre famille commune et biologique et qu’en tant que socialiste il fasse au président du FPI quelques recommandations sur ce que le FPI devrait avoir comme attitude par rapport à l’avenir du pays et par rapport à son propre avenir.

Est-ce qu’il vous a fait une recommandation particulière sur les élections de 2015 ?

La recommandation est qu’il faut faire en sorte que les élections soient transparentes et que tous les problèmes qui peuvent gêner la participation de l’opposition et en particulier le Front populaire ivoirien soient réglés. De façon à ce que toue la classe politique puisse participer aux élections dans la confiance.

Comment réagissez-vous aux propos du président François Hollande qui estime que le FPI doit aller aux élections s’il tient à exister ?

Tout le monde le sait bien. La participation aux élections est un enjeu capital pour toutes les formations politiques y compris pour le FPI. Donc il doit se donner les moyens.

S’il tient à exister, cela veut dire que si nous ne réussissons pas à créer les conditions d’une participation, c’est notre avenir qui sera en jeu. Quand by Feven 1.2″>ton avenir est en jeu, on se donne les moyens d’avoir les remèdes pour vivre et survivre. C’est ce travail que nous faisons.

Lorsque nous disons que nous ne rentrerons pas à la CEI tant qu’elle ne garantira pas la transparence, la justice et l’équité, cela participe de ce combat pour la survie.

Aujourd’hui, c’est une réalité étant donné la situation que le FPI a vécu qu’évidemment son avenir est en jeu à travers le combat qu’il mène. S’il ne réussit pas, il peut gravement reculer même s’il ne disparait pas. Donc nous devons tout faire pour réussir. Le chef de l’Etat français n’a fait que nous rappeler cette réalité politique.

C’est une observation, une remarque, une analyse qu’il fait. Ce n’est pas une invention, ni une injonction. C’est une réalité que nous-mêmes, nous connaissons. Le FPI dans les élections et hors des élections ce n’est pas la même chose.

Donc, il faut analyser cela et se donner les moyens. C’est que nous allons faire. Mais, cela ne signifie pas qu’il faut aller aux élections la tête baissée.

Cela veut dire que les élections sont un enjeu important pour la survie du FPI. Et sa participation est un défi qu’il faut relever. Si nous n’arrivons pas à relever ce défi, c’est notre avenir qui sera en jeu».

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