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CENTRAFRIQUE: François Hollande à Bangui

France à fric?

De retour du Nigeria, le président français fait un détour par la République centrafricaine. Au programme, selon l’Elysée, un discours aux troupes de Sangaris, suivi d’une rencontre avec la présidente de transition Catherine Samba-Panza et les autorités religieuses du pays.

altDe retour du Nigeria, le président français fait un détour par la République centrafricaine. Au programme, selon l’Elysée, un discours aux troupes de Sangaris, suivi d’une rencontre avec la présidente de transition Catherine Samba-Panza et les autorités religieuses du pays. La veille, il s’était entretenu sur la situation dans le pays, devant une vingtaine de dirigeants africains.

Ces dernières heures, les soldats français de l’opération Sangaris se sont activés pour préparer l’arrivée de François Hollande. Fouille, surveillance, et patrouilles se sont intensifiées dans Bangui. Ce jeudi 27 février, également, les 400 hommes promis en renfort à la force Sangaris sont arrivés du Tchad. A Abuja pendant ce temps, François Hollande saluait la tâche accomplie par les Français, lors d’une conférence internationale sur la sécurité et le développement en Afrique à Abuja

«Il y avait un risque humanitaire, une catastrophe qui s’était d’ailleurs déjà révélée à travers des milliers de morts. Alors nous avons répondu à l’appel des Nations unies, et, avec nos amis africains, nous avons réussi à nous interposer, à séparer les belligérants, à rétablir la sécurité. Il y a encore beaucoup à faire».

Violences sporadiques à Bangui

Les soldats français ont en effet encore du travail, même à Bangui souvent considérée comme sécurisée. Les violences sporadiques qui ont endeuillé les quartiers de Combattants ou de PK5 notamment sont venues le rappeler ces derniers jours. Les militaires de la Misca ou de Sangaris sont trop peu nombreux pour enrayer efficacement ces violences.

« Le secrétaire général des Nations unies a demandé à ce qu’il y ait des renforts. Nous avons adhéré à cette proposition. Les Africains aussi. Et demain, une opération de maintien de la paix devra prendre le relais. »

Une opération de maintien de la paix qui, si elle est adoptée, ne pourra être déployée avant la fin de l’été prochain. En attendant, Sangaris n’est pas en mesure de rassurer et d’empêcher l’exode de populations musulmanes toujours traumatisées par les assassinats en pleine rue.

En République centrafricaine, François Hollande ira voir les troupes françaises à qui il fera une adresse, puis il s’entretiendra avec la présidente par intérim de la Centrafrique, Catherine Samba-Panza au palais présidentiel, avec laquelle il rencontrera ensuite des responsables religieux (évêque, pasteur et imam), déjà reçus lors de sa première visite le 10 décembre, et à Paris.

Réunions bilatérales

En marge de la conférence à Abuja, jeudi 27 février, Hollande a eu des entretiens bilatéraux avec Mahamadou Issoufou (Niger), Ali Bongo (Gabon), Idriss Déby (Tchad), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), au sujet de la situation au Sahel et en Centrafrique, a indiqué son entourage.

Les Européens préparent l’envoi de la mission Eufor-RCA

Malgré la lenteur apparente de ce genre de préparatifs, les contours de la mission commencent à se dessiner de manière plus précise. Jeudi 27 février, le Comité politique et de sécurité de l’Union Européenne a adopté deux éléments essentiels pour la mission militaire européenne en Centrafrique, à savoir le plan d’opération et les règles d’engagement. Les règles d’engagement sont confidentielles, mais le statut de cette mission devrait lui permettre d’utiliser « tous les moyens nécessaires pour rétablir la sécurité à Bangui ».

Tous les pays n’ont en revanche pas terminé le processus de décision sur leur contingent national, mais alors qu’on s’attendait à l’envoi de 500 à 600 soldats européens, le volume final de la force devrait être bien supérieur. « Je pense qu’une force de l’ordre de 800 à 1.000 personnes, soldats déployés, incluant les éléments de soutien nationaux, est une appréciation raisonnable, affirme le commandant de la force, le général français Philippe Pontiès. Il y a actuellement trois pays qui ont pu confirmer leur participation en ayant bouclé le processus décisionnel politique national ».

C’est au plus tôt à partir de la fin avril que la mission militaire européenne devrait être déployée à Bangui, d’abord à l’aéroport et ensuite dans les 3ème et 5ème arrondissements de la capitale centrafricaine.

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