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CAMEROUN: Jack Djeyim, le guitariste et la sanza

Guitariste « sanza…tionnel »!

Le musicien a donné trois shows avec les deux instruments au Cameroun.Lumières ocre. Scène élégamment drapée dans le « Dze-ndouop ». Tabourets et calebasses. Colliers de perles et couleur ivoire. Queues de cheval. Une scénographie toute traditionnelle.

altEt dans cet univers, une sanza. Celle de Jack Djeyim. Un piano à pouce enrichi. 21 lamelles. Plus du double que l’outil classique. A côté, un ganzaval. Instrument à 7 cordes prisé dans le Septentrion du pays. Propriétaire, Emilio Bissaya. Compère du premier. L’un de ses compagnons d’aventure du projet «Sanza Trio Family».

Un album qu’ensemble, ils ont fait découvrir au public du 31 janvier au 2 février 2013. Jeudi et vendredi à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. Samedi à l’Ifc de Yaoundé.

Pour la première scène à Douala, comme pour les deux autres, on a droit à un spectacle deux-en-un. Partie I, raison même de la présence de Jack Djeyim au Cameroun, dans le cadre du concept «The Sanza Experience», l’opus «Sanza Trio Family», sorti en septembre 2012.

Objectif du «guitariste gaucher», embarquer le public pour une exploration de la sanza. Mais aussi pour un périple musical plus élargi. D’où la présence sur les planches du groupe Macase. Serge Maboma et sa basse. Roddy Ekoa et sa batterie. Petit Jean Abanda et ses percussions. Jules Tawamba et ses claviers. Wilfried et sa guitare. Qu’il troque la plupart du temps contre des maracas.

Et aux choeurs, les trois «Vierges» de la bande. Dont les voix cristallines resteront discrètes pratiquement jusqu’au bout. Comme pour rappeler que la fête est aux instruments.

Une célébration pour laquelle la sanza de Jack Djeyim se lâche. Se muant en un poème à la cadence entre accélération et ralentissement. Et où les mots, métalliques, claquent ou caressent.

Alignés dans des chansons qui mêlent sonorités des grassfields et rythmes de la forêt équatoriale. «Terre Battue», «Bikutsi», «Tamwa», «Ngandom», «Magni» entre autres. Des hymnes à la culture de chez-soi, à l’amour, aux mères, et un appel à la raison.

Et l’artiste enchaine avec une prestation incandescente d’instruments du terroir, aux côtés des jeunes qu’il a encadrés du 22 au 24 janvier dernier.

Et puis, la deuxième partie du show. Jack enlève son costume de sanziste pour se remettre dans la peau du guitariste gaucher. Avec un toucher de cordes qui s’accorderait sans fausse note au folk, au blues, au jazz et même au bikutsi rock tant affectionné par « Les Têtes Brulées ».

Et dans ce Big bang musical made in Jack Djeyim, destination: le temps passé, pour redécouvrir des titres qui ont fait la renommée de Jack Djeyim.

Parmi eux, «Martha», «Show me the way», «Dance around the fire», «Danzi», «A Bongo», et surtout «Shuname».

Un morceau dont le bis repetita sera réclamé à cor et à cri par des spectateurs qui n’auront jamais été aussi heureux de reprendre à tue-tête «Alleluia».

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