in

BURKINA FASO: Trafic illicite d’ouvriers burkinabé vers l’Arabie saoudite

Profitant de sa licence d’agence de voyage et de tourisme de catégorie « A » pour l’organisation du pèlerinage à la Mecque et de la Oumra, le présumé auteur de ce trafic recrutait « sans aucune forme de procédure » des personnes qu’il replaçait en Arabie Saoudite comme filles et hommes de ménage. Interpellé par la brigade ville de gendarmerie de Kosyam, il a été présenté à la presse. à Ouagadougou. 

Les faits remontent au 6 janvier 2016 où le commandant de la brigade ville de gendarmerie de Kosyam a reçu un transmis de sa hiérarchie, accompagnant une correspondance de l’ambassadeur du Burkina Faso en Arabie Saoudite. Ladite correspondance est relative au décès, de suites de pendaison, de Philomène Aïcha Malgoubri, précédemment employée comme fille de ménage à Médine, en Arabie Saoudite.

« L’ambassadeur, dans sa correspondance, sollicitait auprès des autorités burkinabè une enquête en vue de démanteler des circuits illégaux de placement de filles en Arabie Saoudite », précise le colonel Sam Djiguiba Ouédraogo, commandant du groupement de gendarmerie de Ouagadougou.

Les investigations conduisent les enquêteurs vers l’agence de voyage dénommé « Sawa tours », sise aux 1 200 logements à Ouagadougou et représentée par Rasmané Sawadogo. Une perquisition dans son agence a permis, selon l’officier, « la découverte de 179 dossiers et 40 passeports de personnes déjà recrutées à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Kaya » moyennant une somme comprise entre 400.000 et 600.000 CFA par personne.

 Sommé de présenter son autorisation lui permettant une telle pratique, il déclare, selon le colonel Ouédraogo, « ne pas posséder d’autorisation ».

Toutefois, le Rasmané Sawadogo déclare disposer d’un arrêté du ministère de la culture et du tourisme, qui lui octroie une licence d’agence de voyage et du Tourisme de catégorie « A » pour l’organisation du pèlerinage à la Mecque.

Profitant alors de cette licence, M. Sawadogo aurait contacté une société privée Saoudienne en quête de main d’œuvre. Il engage alors des représentants à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Kaya pour le recrutement de personnes en quête d’emploi. Selon les propos du colonel, 282 Burkinabè ont été recrutés sans aucune forme de procédure, dont 156 dans la région de Bobo-Dioulasso, 10 à Ouagadougou et 7 à Kaya. Les 9 autres n’auraient pas encore payé les frais de recrutement. 
Les personnes recrutées sont des deux sexes dont l’âge est compris entre 22 et 42 ans. En attendant que l’indélicat soit présenté au procureur du Faso, le commandant de la brigade ville de gendarmerie de Kosyam, l’adjudant-chef major Abdoulaye Sawadogo, invite les populations à signaler toute pratique illicite dont elles ont connaissance, aux services de police et de gendarmerie en appelant le 16, le 17, le 1010 ou le 80 00 11 45.

CÔTE D’IVOIRE: En visite à Paris – «Je n’enverrai plus d’Ivoiriens à la CPI»

SÉNÉGAL: CREI – La traque au point mort