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BURKINA FASO: Quel bilan pour la transition, 100 jours après?

Transition en… transition? 

Les attentes des populations burkinabès ont été immenses au lendemain du soulèvement qui a poussé à la démission le président Blaise Compaoré. Seulement, 4 mois après, les Burkinabè continuent de dénoncer la division au sein de l’armée, la vie chère, le chômage des jeunes, l’absence de justice véritable, la corruption… État des lieux. 

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Les attentes des populations burkinabès ont été immenses au lendemain du soulèvement qui a poussé à la démission le président Blaise Compaoré. Seulement, 4 mois après, les Burkinabè continuent de dénoncer la division au sein de l’armée, la vie chère, le chômage des jeunes, l’absence de justice véritable, la corruption… État des lieux. Le président de la Transition, Michel Kafando s’était, lors de sa prestation de serment en novembre 2014, engagé à satisfaire les attentes du peuple burkinabè. Notamment de faire la lumière sur les assassinats du capitaine Thomas Sankara, président de 1984 à 1987, et du journaliste Norbert Zongo, de lutter contre la corruption et le chômage, entre autres. Le chef de l’État de la Transition a reconnu par ailleurs que l’insurrection populaire du 30 octobre 2014 a été le résultat de l’injustice sociale et de l’impunité qui régnaient dans le pays sous l’ancien régime. Et de définir l’objectif de la Transition: rectifier non seulement le tir en répondant aux aspirations de la jeunesse, mais aussi organiser des élections libres et transparentes. La mission étant confiée au gouvernement d’union nationale dirigé par le lieutenant-colonel Isaac Zida.

Mais jusqu’alors aucune de ces promesses n’a été tenue à en croire les récentes actualités dans le pays. En février dernier, un mouvement de grève générale a duré 48 heures. Les travailleurs avaient demandé «une révision salariale, la poursuite des commanditaires et auteurs des crimes pendant l’insurrection populaire d’octobre 2014, une solution aux problèmes d’emploi des travailleurs dont les entreprises ont été saccagées durant l’insurrection, et la baisse du prix du carburant à la pompe».

Le leader syndicaliste, Siric Idramé, qui le dit, ajoute: «Les travailleurs ont exigé qu’une réaction concrète soit apportée aux différentes préoccupations. Au cas contraire, les travailleurs vont se monter plus la pression et à poursuivre la lutte par des réactions plus vigoureuses, notamment encore des arrêts de travail avec des manifestations publiques». 

Au début du même mois, les soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) s’opposant aux nouvelles nominations au sein de leur unité, ont réclamé la démission du Premier ministre Isaac Zida. Il a fallu d’intenses négociations menées sous l’égide des autorités coutumières pour que les choses reviennent à la normale. Ces évènements ont mis en lumière le profond malaise qui règne au sein des forces de défense et de sécurité du Burkina de l’après révolution.

Un autre chantier auquel devaient s’atteler les nouvelles autorités étant la bonne gouvernance. «À ce jour, aucune déclaration de patrimoine n’a été publiée dans le journal officiel quand bien même des autorités de la transition se seraient prêtées à cet exercice auprès du conseil constitutionnel. De plus, le peuple est toujours dans l’attente du gel et du recouvrement des biens mal acquis sous le régime Compaoré», a déploré un leader de la société civile. 

Lundi 2 mars, le président Michel Kafando est revenu longuement sur l’évolution politique dans son pays. Pour Kafando, il n’est pas possible de résoudre de ces problèmes en an de transition. «On nous demande de poursuivre les anciens dignitaires soupçonnés de détournement de derniers publics, mais faut tout d’abord établir la preuve. La reforme attendue de la justice, lors des états généraux, nous permettra d’y parvenir… », a assuré Kafando avant d’ajouter qu’il entend redéployer le RSP dans le contingent burkinabè de la force africaine de lutte contre Boko-Haram.

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