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BURKINA FASO: L’opposition inquiète après les propos de Compaoré

L’opposition se positionne?

Beaucoup de commentaires au Burkina Faso après le déplacement, samedi 10 mai, du président Compaoré dans le centre-ouest du pays. Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 27 ans, a déclaré que les Burkinabè allaient avoir la liberté de faire un choix pour une modification de la Constitution, et que la majorité allait imposer ce choix. Le président est désormais clairement en campagne pour le référendum qui lui permettrait de se représenter. Ses adversaires, eux, mettent en garde.

altBeaucoup de commentaires au Burkina Faso après le déplacement, samedi 10 mai, du président Compaoré dans le centre-ouest du pays. Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 27 ans, a déclaré que les Burkinabè allaient avoir la liberté de faire un choix pour une modification de la Constitution, et que la majorité allait imposer ce choix. Le président est désormais clairement en campagne pour le référendum qui lui permettrait de se représenter. Ses adversaires, eux, mettent en garde.

Pour l’opposition, c’est un secret de polichinelle qui vient d’être révélé. Le parti UPC dit ne pas être surpris, tant les déplacements de Blaise Compaoré étaient nombreux ces derniers temps.

Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), y voit même un danger pour la paix: «Le président, au lieu d’être au-dessus de la mêlée, est lui-même descendu dans l’arène maintenant. Et cela est un très mauvais présage parce que ça donne le sentiment d’une cristallisation, toute tentative de faire un passage en force sur la modification de l’article 37 peut avoir des conséquences dramatiques sur la paix sociale dans notre pays. Et il sera tenu responsable de cela».

Justement, au sein de la société civile, certains esprits s’échauffent comme Yamel Yago, du Mouvement du 21-Avril (M21) : « Il n’y a pas de démocratie. C’est un dictateur. Il faut que le président du Burkina Faso accepte de partir en 2015. On ne veut pas qu’il y ait des violences. Mais souvent si une violence peut arranger les choses, il n’y a pas de souci. »

Les chanteurs Sams K Le Jah et Smockey, fondateurs du Balai citoyen, préfèrent réagir avec ironie. « On appelle cela la tournée d’au revoir », plaisante Sams K Le Jah. « Non pas au revoir, adieu c’est mieux », renchérit Smockey. Et Sams K Le Jah de rajouter : « C’est sa tournée d’adieu. Bye bye Blaise Comparoé. 2015, c’est le terminus de ton bus. C’est déjà fixé. »

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