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BURKINA FASO: L’aérogare international de Ouagadougou sauvée d’une privatisation

Gare à l’aérogare! 

Le syndicat des travailleurs de l’aviation civile « applaudit » la décision prise par le gouvernement de ne plus privatiser l’aéroport international de Ouagadougou.  

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Les autorités de la transition prenaient le 4 décembre dernier, un décret portant annulation de la privatisation de l’aéroport international de Ouagadougou et de ce fait, annulaient la visite de l’aéroport que devraient effectuer les candidats investisseurs présélectionnés.

Afin que cette décision soit pérenne, la Confédération syndicale burkinabè, l’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) et le Syndicat unique de météorologie et de l’aviation civile (SUMAC) ont conjointement animé une conférence de presse pour mettre en garde les autorités à venir sur d’éventuelles velléités de remettre en cause la décision du gouvernement de transition de ne plus privatiser l’aéroport international de Ouagadougou. Ils ont aussi révélé les raisons non fondées, à leur avis, que le gouvernement du régime Compaoré avait avancées pour privatiser ce patrimoine national.

La Confédération syndicale burkinabè (CSB), l’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) et le Syndicat unique de météorologie et de l’aviation civile (SUMAC) restent mobilisés pour la défense du patrimoine aéronautique national et n’entendent pas reculer face à de quelconques intimidations et pratiques mafieuses qui viendraient à empiéter son fonctionnement. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse qu’ils ont animée, à la Bourse du travail de Ouagadougou et dont l’objectif principal était de mettre en garde les autorités à venir sur d’éventuelles velléités de remise en cause de la décision du gouvernement de transition de ne plus privatiser l’aéroport international de Ouagadougou.

Selon Paul Kaboré, Secrétaire général de l’ONSL, «la défunte IVe République avait utilisé tous les artifices mafieux» afin de privatiser l’aéroport de Ouagadougou, et celui de Bobo-Dioulasso et ce, depuis 1997. De ses explications, la dernière tentative qui en était la 3ème, visait la privatisation de l’aéroport international de Ouagadougou par la mise en place d’une SEM (Société d’Economie Mixte) dont les bénéficiaires étaient l’aéroport de France et celui de Marseille. Etant le seul qui présente un rendement économique permettant un soutien à l’ensemble du secteur de l’aviation civile, l’aéroport international de Ouagadougou, a-t-il soutenu, était le plus visé pour la privatisation.

Cette privation visait la liquidation pure et simple des entités administratives que sont:

● l’ANAC (Agence nationale de l’aviation civile);

● la DGM (Direction Générale de la Météorologie);

● la DAAN (Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales);

●  et la RAGGAE (Régie Administrative chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale).

Pourquoi le régime Compaoré tenait tant à la privatisation de l’aéroport international de Ouagadougou?

Face à cet entêtement du régime Compaoré, a-t-il dit, les organisations syndicales avaient demandé des explications. « Les explications qu’ils nous ont données étaient fallacieuses et sans intérêt», a révélé Olivier Guy Ouédraogo, président du mois des Centrales syndicales.

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