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BURKINA FASO: Etats généraux sur la filiére coton

Pour une relance durable de la production.
Ouagadougou a abrité, du 4 au 6 avril 2012, les états généraux sur la filière coton, sous le thème: «La relance durable de la production cotonnière pour l’amélioration de sa contribution à l’économie nationale».


Apaiser les tensions survenues en début de campagne agricole dans la filière coton afin de restaurer la sérénité au niveau des exploitants agricoles et rétablir des conditions propices à la relance durable de la production cotonnière au Burkina Faso et à l’accroissement significatif de la contribution de la filière à l’économie nationale. C’est l’objectif global poursuivi par les états généraux sur la filière coton qui se sont tenus, du 4 au 6 avril 2012 à Ouagadougou, et qui ont réuni l’ensemble des acteurs de la filière.
Entre autres objectifs spécifiques, cette concertation visait à passer en revue les raisons ayant conduit à la fronde des cotonculteurs, à dégager les orientations susceptibles de solutionner, à terme, les principales problématiques afin d’assurer les conditions idéales du renforcement du partenariat entre les acteurs.
Il s’est agi également, au cours de ces travaux, d’identifier les actions, à court et moyen terme, susceptibles de créer les conditions pour la relance durable de la production cotonnière.
Au cours de ces états généraux, 4 problématiques caractérisant l’activité de production cotonnière et présentées sous forme de thèmes seront diagnostiquées en vue d’identifier des solutions permettant de réaliser les objectifs spécifiques assignés à ces concertations:

■ le dispositif organisationnel et institutionnel;

■ le mécanisme de fixation du prix d’achat du coton graine ou mécanisme de lissage;

■ l’approvisionnement en intrants agricoles: procédures, prix de cession et crédit agricole;

■ les rendements agricoles du coton et leurs corollaires.

Parmi les résultats de cette rencontre, figure la réalisation du diagnostic partagé du fonctionnement de la filière cotonnière permettant de restaurer la confiance perdue entre les acteurs. Des repères d’actions pour endiguer les difficultés identifiées lors de l’examen de chaque problématique ont permis de construire un plan d’action pour un développement durable de la filière coton impliquant tous les acteurs, l’Etat et les Partenaires techniques et financiers.
A l’issue des concertations, qui ont levé les principales divergences entre les acteurs, il a été disposé une matrice des mesures envisagées, avec un cadre logique d’exécution. 
De l’avis du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui a présidé l’ouverture de ces états généraux, le coton demeure encore, de nos jours, la principale culture de rente du Burkina Faso, et qui contribue à assurer une sécurité alimentaire et à améliorer les conditions de vie en milieu rural. Aussi les grandes zones de production du coton sont-elles les greniers céréaliers du pays. C’est pourquoi, a-t-il noté qu’il est indéniable que la production et la commercialisation de «l’or blanc» constituent un enjeu majeur pour l’avenir du Burkina Faso.
M. Luc Adolphe Tiao a passé en revue les obstacles qu’a traversés cette filière et déploré les événements malheureux survenus, notamment la perte en vie humaine.
«Le gouvernement réitère sa compassion à l’endroit des producteurs atteints dans leur intégrité physique et renouvelle ses sincères condoléances à la famille éplorée», a-t-il déclaré.
Confiant dans un diagnostic sans complaisance du secteur et des recommandations fortes, pertinentes et opérationnelles, capables de donner un souffle nouveau à la filière cotonnière au Burkina Faso, le Premier ministre a salué les actions d’apaisement diligentées aux différents niveaux, et qui ont permis le retour à la concertation, à la paix et à la sérénité entre les producteurs dans les zones qui ont connu des troubles.

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