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BURKINA FASO: Des faux tours autour des vautours?

Intercepté un lot éviscérés en partance pour le Nigeria. Trafic de vautours?

Un trafic de vautours au Burkina Faso? C’est à cette question que tentent de répondre les services de la Direction générale des eaux et forêts qui, ces temps-ci, en collaboration avec la brigade anticriminalité (BAC), ont intercepté un lot de vautours éviscérés en partance pour le Nigeria.


A l’image de leurs proies de prédilection, des hommes ont choisi également de manger dans la charogne.

«Ces serviteurs loyaux qui s’investissent sans salaire pour rendre notre vie agréable sont en voie de disparition progressive mais sûre. Seuls quelques individus sont encore cantonnés aux alentours des abattoirs. Depuis 2007 le constat est amer; pourtant tout se passe comme si de rien n’était», déclarait, déjà en janvier 2010, le Dr Boukary O. Diallo, chercheur au CNRST (Centre National de Recherche Scientifique et Technologique), tirant ainsi la sonnette d’alarme sur la diminution des populations de charognards dans le paysage burkinabè, tout en
émettant, entre autres, des hypothèses pour expliquer une telle dépeuplement brutale:

■ un phénomène liée à l’évolution même de l’espèce;

■ une maladie qui aurait décimé des populations entières;

■ la disparition ou la modification de leurs niches écologiques entraînant une absence totale des aires de reproduction;

■ l’intoxication volontaires ou involontaires à travers les pesticides (raticide, insecticide…);

■ ou encore un massacre clandestin organisé.

Les deux dernières hypothèses viennent d’être confirmées, ces jours-ci, par la découverte macabre  de 71 individus entiers de vautours et 3 têtes sans corps.
Ce coup de filet est un fruit de la collaboration entre la Brigade Anti-Criminelle (BAC) et la direction des Eaux et Forêts.

«On ne sait pas quand est-ce que ce trafic a commencé, mais j’ai bien peur qu’il ne soit à l’origine de la disparition des vautours sous nos cieux», a déclaré directeur général des Eaux et Forêts, le Colonel des Eaux et Forêts Adama Drabo.

Selon le directeur des Opérations, Djakaria Traoré, qui dirige l’enquête, les premières investigations ont montré que les vautours avaient pour destination le Nigeria ; l’enquête se poursuit pour déterminer les tenants et les aboutissants de ce trafic.

A quelle sauce les éventuels fautifs pourraient être mangés ? Réponse du Colonel Drabo: «L’audition suit son cours. Le vautour est une espèce protégée. L’infraction commise ici est la même que celle d’une personne qui abat un éléphant ou une panthère».

 

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