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BURKINA FASO: Ces enfants victimes de viol!

Enfance sans défense!

En fin mars 2013, et la presse en avait fait échos, une élève de la classe de CM2, dont on ignore encore l’âge, a été violée nuitamment par deux jeunes garçons à Sindri, village de la commune rurale de Guibaré, dans la province du Bam.

altMis aux arrêts par la gendarmerie après leur basse besogne, les violeurs ont été ensuite traduits devant les juges, qui devaient décider de leur sort, si ce n’est déjà fait.

Et à l’encontre de ce genre de fautifs, une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans est prévue par le Code pénal, qui définit le viol comme étant «l’acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, ou surprise».

Loin d’être unique, le cas affligeant de Sindri rappelle d’autres, aussi consternants les uns que les autres. A titre illustratif, remontons le cours du temps, pour se souvenir de ce trentenaire de Bobo-Dioulasso, qui, courant 2010, a flatté une fillette de quatre ans avec une pièce de 10 CFA, pour la violer en l’absence de ses parents. «Quelle horreur!», dirons-nous, face à un tel acte.

Et les juges n’avaient pas hésité, un seul instant, à envoyer ce «malade» au fond d’une geôle, tellement les faits frisaient la honte et la bestialité.

A l’époque, les parents de la victime, sous le choc, s’étaient réjouis de la décision judiciaire, pareil pour les témoins présents à l’audience. Ce n’était que justice rendue. Rien que sur la base de ces deux exemples, et ce n’est pas de l’alarmisme, l’on se rend compte que le viol des enfants est une triste réalité au Burkina Faso.

Et Dieu seul sait ce que les victimes, ces mômes, endurent dans leur for intérieur après l’agression sexuelle. L’une d’elles s’était confiée à un confrère qui menait une investigation sur le phénomène en ces termes: «Si tu n’as pas été violée, tu ne peux pas comprendre la douleur que je vis, tu ne peux pas imaginer l’horreur que j’ai vécue ce soir-là».

Une autre lui avait aussi dit: «Je souffre. Quand je marche, malgré le fait que ce soit un nombre très restreint de gens qui savent ce qui m’est arrivé, j’ai comme l’impression que tout le monde me regarde, que tout le monde sait. Je fais des cauchemars, j’ai peur quand la nuit tombe, sauf quand je suis avec quelqu’un de confiance. Aujourd’hui, j’ai 19 ans, ma mère est morte sans savoir ce qui m’est arrivé. J’ai des difficultés à sortir avec un garçon parce que dès qu’il parle de sexe, notre relation s’arrête là».

En considérant ces témoignages troublants, l’on se rend compte que les enfants victimes de viol sont gravement traumatisés. Ils sont profondément perturbés, et cela ne souffre d’aucune contestation. Que de blessures morales et mentales!

L’épreuve, et il faut se le tenir pour dit, n’est pas facilement franchissable, comme on pourrait le penser. Les victimes, dont les bourreaux ont été identifiés et punis conformément à la loi, ont de quoi se satisfaire moralement, même si cela n’efface aucunement le cauchemar.

Et que dire de celles qui n’ont pas eu la chance de reconnaitre leurs violeurs, encore moins de les voir coincer par la justice?

En pareille situation, les victimes sombrent dans les mauvais souvenirs, et l’enfer devient leur quotidien, condamnées qu’elles sont à ne pas pouvoir mettre un nom sur le visage de leurs violeurs. Outre les troubles psychologiques, les enfants victimes de viol, foi des spécialistes, courent d’autres risques du point de vue sanitaire.

Ils peuvent, entre autres, rencontrer des difficultés à marcher ou à s’asseoir, contracter une grossesse, des infections urinaires, des inflammations dans la région génitale ou anale, ou pire, le Sida.

En cas de grossesse, les médecins préconisent pour le bien des mômes, un avortement thérapeutique, ou une césarienne au cas où les parents refusent la première option.

Dès lors, l’on comprend pourquoi le viol est pratiquement considéré comme un crime. Et rien qu’à penser que certaines victimes se murent dans un silence coupable et complice, il y a de quoi se fendre les méninges.

Il est vrai que le violeur peut aussi venir de l’intérieur d’une famille, mais il n’est pas question de promouvoir l’impunité en la matière. Peu importe les circonstances, dénonçons les cas de viol sur mineurs, quand on en a connaissance, car il y va du salut de l’humanité tout entière.

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