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BRUSSELS AIRLINES – Six mois après le double attentat de Zaventem, retour en force au gotha des vols aériens!

Aéroport de Bruxelles Zaventem: aller et retour de l’enfer! Six mois après le double attentat du 22 mars, la compagnie aérienne belge réémerge avec brillante vigueur, affichant les chiffres et les performances qui l’ont toujours caractérisée.

«Frappée à mort. Voici ce dont je me souviens de ce 22 mars matin». Roberta Monti, contry-manager pour l’Italie de Brussels Airlines, s’acheminait vers le bureau de Milan quand elle a reçu un coup de fil du siège de Bruxelles. «Je ne l’oublierai jamais, ce jour-là», déclare-t-elle, tout en marchant dans la zone des départs de l’escale belge, à quelques mètres à peine de l’endroit où a explosé une des bombes des assaillants. Six mois sont passés depuis ce fatidique 22 mars et la situation est revenue à la normalité, après de longues journées de terreur. Aujourd’hui, il reste bien peu de ce jour-là: une plaque à l’aéroport en souvenir des victimes de l’attentat, des soldats patrouillant armes au poing et les accès surveillés hors de l’aéroport, pour le contrôle des voyageurs de passage.  

N’eût-ce été les soldats armés positionnés dans diverses zones de l’aéroport et les accès surveillés avant même l’entrée dans l’escale, rien ne ferait penser que quelque chose a changé. Ce qui reste de ce 22 mars-là, c’est une plaque, discrète, sur une colonne à proximité de la zone des départs, en souvenir du double attentat terroriste qui, peu avant 8h du matin, a choqué l’aéroport de Zaventem à Bruxelles et le monde entier.

L’orgueil de Brussels Airlines s’est manifesté, dans la super scénique salle de réunion de l’aéroport de Bruxelles Zaventem, pour un grand retour aux affaires à 100%, après les attentats du 22 mars dernier, dans ce qui était une fois le bureau du Président directeur général de la compagnie aérienne nationale belge.

A plein régime depuis juin!

Les bouts ont été… joints!

Geerd Sciot, Vice-président des Relations Extérieures de Bruxelles, se saisit de son ordinateur portable et montre des photos et des images du 22 mars. A l’aide d’un graphique, il explique les endroits où ont frappé les terroristes, soulignant que «depuis le mois de juin, on est revenus à la normalité, avec le redémarrage de la pleine capacité de trafic. Il est clair que nous avons également subi un sérieux contrecoup financier, mais nous avons réagi. L’aéroport de Zaventem a été immédiatement fermé après les explosions et c’est ainsi que nous, Brussels Airlines, avons activé le plan d’urgence en déplaçant les activités sur d’autres escales. ça a été une dure entreprise mais, la mort dans l’âme, nous sommes parvenus à déplacer les vols long-courriers sur Francfort et Zurich, pour les ramener ensuite à domicile. Après les premiers terribles jours, la machine s’est remise en route avec le redémarrage échelonné des vols».

L’espace aérien?

Rien! Plus rien! 

L’aéroport de Bruxelles a dû, après les attentats, fermer les battants pour 12 jours. La double explosion du 22 mars à 7h 58 causa d’énormes dégâts à la structure aéroportuaire, en provoquant l’évacuation immédiate et évidemment, l’arrêt total du trafic. «Le plan d’urgence se déclencha immédiatement, car il était fondamental de tracer les vols en arrivée en déplaçant le trafic vers d’autres aéroports», explique Roberta Monti. La fermeture de l’espace aérien sur Bruxelles a contraint les compagnies aériennes à détourner les vols sur Liège et Ostende.

Y en a marre!

ça redémarre! 

Depuis Juin, l’aéroport a donc repris à fonctionner «sans oublier les blessures», dit Sciot. La zone de check-in a repris son trafic normal des jours ouvrables pleins de trafic affaires et trafic ethnique. Brussels Airlines reste en effet l’une des sociétés les plus actives sur le continent africain, avec ses 19 destinations. «Aujourd’hui, nous avons plus de contrôles à l’aéroport, mais la capacité n’a pas été touchée. Nous travaillons tous ensemble, pour également ramener les touristes à Bruxelles. Nous devons réagir». 

Avec la compagnie allemande

Il y a qui se demande

Si B.A. encore commande… 

Nous sommes maintenant à la phase finale de l’opération qui verra l’acquisition des 55% restants de Brussels Airlines par le groupe Lufthansa. Une opération qui, comme indique Frédéric Deschamps (Vice-président Sales Benelux, Europe et Amérique), sera achevée avant la  fin de l’année. Cette opération, selon Roberta Monti, n’affaiblira pas l’identité de la société. Bien au contraire. 

«Notre force est d’être petit et en mesure d’intercepter les besoins de chacun de nos passagers», rassure-t-elle, précisant: «Pour cela, nous avons pensé à une nouvelle gestion des services auxiliaires qui répondent de manière plus opportune et appropriée aux besoins du client. Nous voulons réduire l’attente et donc les coûts à l’embarquement, avec possibilité par exemple du retrait des bagages directement au domicile du client, même 24 h avant le départ». 

«Nous visons une distribution directe ou par le biais des agences, en essayant d’éviter les dépenses liées aux GDS», explique Frédéric Dechamps (Vice-président des Ventes Benelux, Europe & Amérique de Brussels Airlines), parfaitement aligné à la politique de « Maman-Lufthansa ». «Le Groupe Lufthansa est conscient de notre spécificité», souligne-t-il, citant les étapes de la grande mutation en cours de la société belge, cherchant à dissiper autant que possible la rumeur selon laquelle, une fois atteint 100% du capital, Lufthansa la fera confluer dans Eurowings. 

Des spécificités qui ont aussi été l’une des raisons pour lesquelles Lufthansa «a cru en nous et continue à y croire. Dans un cadre hyperconcurrentiel comme Bruxelles, où nous opérons uniquement sur un aéroport, Zaventem, nous avons dû faire un choix: soit viser la croissance, avec un nouveau modèle, sans singer les low-costs, ou réduire les vols et perdre de l’appeal notamment dans le secteur affaires. Naturellement, nous avons opté pour la croissance, ouvrant jusqu’à 22 nouvelles destinations, l’an dernier, et d’autres sont imminentes, première sur toutes, Mumbai en mars 2017. En une seule année,  nous sommes redevenus rentables terminant 2015 avec un bénéfice de 41,3 millions d’euros, contre les moins 4 millions de l’année d’avant, des recettes hissées à 1,27 milliard, les hôtes, car c’est ainsi que nous les appelons, pas passagers ou clients, à plus de 7 millions et le facteur de charge à 75,4%, contre 71,9% l’année précédente». 

10 millions de passagers!

Hôtes plutôt qu’usagers! 

«Et maintenant, nous visons 1,5 milliard de chiffre d’affaires avec 50 millions de profit, 10 millions d’hôtes et 80% de facteur de charge en 2018». Prêtant extrême attention aux coûts, mais aussi avec de nouveaux investissements dans la flotte, grâce aussi à l’actionnaire « encombrant », dans de nouveaux services et, naturellement, sur les nouveaux trajets. Notamment sur l’Afrique, «où nous avons plus de 19 destinations desservies depuis un terminal dédié», explique Geert Sciot. Et aussi, transformant de plus en plus Bruxelles en une porte de sortie sur l’Europe et sur l’Afrique elle-même, grâce aux vols à destination de New York, Washington et Toronto et aussi prochainement sur Mumbai «que nous ouvrirons au 10ème A330 de la flotte. Un avion provenant du « groupe »», précise Dechamps. 

B.A. ne sera pas l’holocauste

Sur l’autel des vols low-cost! 

L’orgueil de Bruxelles ne cède pas non plus aux pressions des différents Ryanair, easyJet ou  Vueling, tous présents à l’escale, et maintient un esprit pour le Voyage d’affaires, mais segmentant toujours de plus en plus les tarifs: «partant des deux de départ pour les voyageurs d’affaires et loisirs, nous lançons  4 tarifs en économique, pour personnaliser davantage les voyages de nos hôtes, visant  d’une part, à augmenter les services auxiliaires jusqu’à 15-20% du total, mais de l’autre, continuer à offrir des services supérieurs à nos voyageurs d’affaires, nos voyageurs des institutions, de la politique et des organisations internationales, les voyageurs haute fréquence  auxquels nous avons consacré un programme de fidélisation, Loop, avec lequel nous avons déjà atteint le chiffre de 100.000 abonnés et  visons les 150.000». Ça aussi, malgré que Brussels Airlines fasse partie du Miles & More de Lufthansa. 

Tant de destinations

Vers tant de nations! 

Confort et bien-être des passagers, tant à terre que dans les airs, sont les leit-motivs de la compagnie qui se concentre sur des services de haute qualité, notamment pour la clientèle Affaires, qui peut compter, à Bruxelles, sur un salon multimédial équipé de petites chambres pour dormir et des salles de bains avec douche. 

Les hôtes sur le réseau européen ont augmenté de 3,4%, tandis que les vols africains en ont accueilli 3,5% de plus. Les principales destinations sont notamment l’Afrique avec 19 escales, l’Amérique du Nord, l’Europe et naturellement l’Italie. Les vols quotidiens au Sénégal continuent, avec une majeure capacité le vendredi, de décembre à février, en raison du vol direct à destination de Banjul, effectué ce jour-là. Sur la côte est de l’Afrique, Brussels Airlines renforce sa présence avec une fréquence supplémentaire sur les vols à destination de Kigali (Rwanda) et Entebbe (Ouganda). A partir de fin mars 2017, Abidjan sera desservi tous les jours, au lieu de 6 jours par semaine. Accra obtiendra 5 vols au lieu de 4 vols directs hebdomadaires et le programme est ultérieurement  optimisé, avec des temps plus courts pour les destinations européennes et nord-américaines via Bruxelles.  

La relance de la société belge, qui compte 3.500 employés et une flotte de 49 avions  qui, seront tous Airbus, passe aussi par une campagne de communication avec 3 avions « couleur spéciale » à travers l’Europe, dédiée aux icônes nationales: Tintin, Magritte et l’équipe nationale de football des Diables Rouges. 

Milton Kwami

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