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Beppe Grillo: «La blague sur Sadiq Khan? Une connerie de comédien! »

«J’ai été attaqué par malhonnêteté intellectuelle, le concept sérieux a été déformé. C’était un show, pas un rassemblement politique. En deux heures et quart, il m’arrive de dire des conneries. J’exagère, mais le comédien doit exagérer».

Beppe Grillo explique ainsi, dans une interview publiée par Rolling Stones, la sale blague sur le nouveau maire de Londres Sadiq Khan, musulman et fils d’immigrés pakistanais, faite il y a deux semaines à Padova, lors de son nouveau spectacle « Grillo vs Grillo »: «Je veux voir quand il se fera péter en l’air dans Westminster», avait dit le comédien et le leader du Mouvement 5 étoiles.

Des mots qui, selon lui, ont été manipulés par «malhonnêteté intellectuelle. Moi, dans mon show, je fais voir deux images significatives de Tidjane Thiam, ivoirien et directeur du Credit Suisse, et Sadiq Khan, pakistanais devenu maire de Londres. Et je dis: « chacun a les immigrés qu’il mérite Là, ils les font devenir présidents de banque et maires, ici en Italie, nous leur faire vendre les faux sacs à main Gucci ». C’est ça le sens».

«Puis à la fin, m’a échappée la blague « espérons que quand i sera élu, il ne se fasse pas péter en l’air devant le ministère », et ça a déclenché les rires; le concept sérieux a été mis de coté. Car c’est ce que fait un commédien. Contre la malhonnêteté intellectuelle, on ne peut rien faire, sauf la dénoncer. Dans la communication, qui est honnête donne son empreinte, avoue d’être partial, et toi qui lit, tu sais qui est en train de te donner l’information. Une fois, les journaux télévisés étaient clairement divisé entre les partis, et c’était plus honnête».

Le problème, fait cependant  noter l’intervieweur à Grillo, est quand entre en jeu son rôle politique.
«Mais si quelqu’un entre dans un théâtre et paie un billet pour voir un spectacle de comédie« , répond-il, « il ne peut pas extrapoler une blague comme si j’avais parlé de politique dans une place. C’est ce qui a été fait. Si je n’avais pas dit cette blague, ils en auraient pris une autre. En deux heures et quart, il m’arrive de dire des conneries. J’exagère, mais le comédien doit exagérer».

Apprécions le regretté frère camerounais Justin Wandja, dans sa poésie « Lettres » (Lettere)

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