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BENIN: Le dernier standing ovation pour G.G. Vickey

Adieu à l’artiste légendaire!

Vendredi, le peuple béninois, soutenu par quelques fans et amis des pays voisins, a accompagné l’un de ses meilleurs chanteurs à sa dernière demeure.

altLe ciel du Bénin s’est assombri. Les oiseaux ont commencé à voler dans tous les sens. Un grand vent s’est mis à souffler, un baobab s’en est allé. Oui, G. G.

« Vickey a rejoint le pays des muses, la divinité des artistes ».C’est par ces propos que Totah Richmir, président de la Fédération des associations d’artistes béninois (Faaben), a parlé du deuil qui frappe le pays et de l’importance de l’illustre disparu pour ses concitoyens.

Tout comme Totah Richmir, les Béninois, dans leur ensemble, ont tenu à rendre un hommage national G. G. Vickey, à la dimension de son talent.

Le Palais des congrès de Cotonou, au quartier Haie vive, dans les environs de la Présidence de la République, a refusé du monde, vendredi, à l’occasion de l’hommage national du Bénin à l’un des ses illustres fils.

10h40, après la messe de requiem dite à l’église catholique Saint Michel, le corbillard qui transporte l’artiste arrive dans la cour du Palais des congrès déjà pleine de monde. Les tambours des groupes de danse venus d’Athiémé, de Bopa et d’autres arrondissements et villages, rivalisent d’ardeur.

Le cercueil recouvert du drapeau national et porté par des éléments de la police nationale est précédé de deux personnes portant, chacune un grand portrait du disparu.

Parmi celles qui portent les couronnes, l’une, en tenue noire, est Christiane Vickey, la plus jeune des deux filles du disparu. L’aînée, Gbenou Sandra, s’occupe à faire des photos, en attendant le top départ du comité d’organisation, pour transporter la dépouille à l’intérieur du Palais.

La chaise rouge qui est installée à côté du cercueil est occupée par Myriam, la veuve et mère des enfants du défunt. Vickey Georges, le seul garçon présent aux obsèques, a les cheveux nattés et est vêtu d’un costume noir. Une cinquantaine de collégiens en uniforme kaki tiennent un drapeau sur lequel il est inscrit: «G. G. Vickey, Athiémé te rend hommage».

Ce sont des élèves de l’école que Vickey a fréquenté, jadis. Le premier ministre, Pascal Irénée Koupaki, représentant le président de la République et son épouse ;

le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, ainsi que plusieurs ministres du gouvernement attendent la dépouille sur le perron du Palais des congrès, pour conduire la procession dans une grande salle où le cercueil est déposé dans la chapelle ardente dressée à cet effet. L’orchestre Djamaléfou se prête au jeu de l’interprétation de quelques chansons à succès du défunt.

Lorsque le maître de cérémonie l’annonce, toute la salle est surprise. Il s’agit de Georges Vickey, le fils du défunt. Ce dernier, dans une aisance digne d’un descendant d’artiste, reprend des morceaux de son père. Les milliers de Béninois qui ont effectué le déplacement ne peuvent se contenir.

Ils reprennent en chœur les chansons interprétées par le fils. Le podium est pris d’assaut, Georges est couvert de billets de banque. Ses sœurs, de leur place, applaudissent à tout rompre en hurlant le nom de leur frère.

C’est dans cette ambiance détendue que le président de la Fédération des associations d’artistes béninois demandera à chacun de sécher ses larmes.

Pour lui, G. G. Vickey qui s’est illustré toute sa vie durant, a tout accompli dans la sagesse, la rigueur et l’excellence, tant au niveau de la formation académique que dans sa carrière d’artiste. « Lorsque l’on meurt dans ses conditions, c’est une victoire.

Alors séchez vos larmes et demandons pardon à Dieu d’accepter ce génie dans son royaume éternel… », à conseillé le patron des artistes béninois.

Au nom de sa famille, Christiane Guenou, la fille cadette du défunt, a traduit sa gratitude au peuple béninois et à son Président. Elle a toutefois indiqué que son père était la somme des valeurs comme, la liberté, l’intégrité, le travail sérieux et le dynamisme.

«Le malheur de l’avoir perdu ne doit pas nous faire oublier le bonheur de l’avoir connu. Non, nous ne t’oublierons pas Vickey. Tu n’as pas fait que traverser notre vie, tu nous as marqué et nous portons cette marque comme une fierté», à insisté la benjamine des vickey.

Pour le ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme, Jean Michel Abimbola, pour qui la mort de G. G. Vickey est une lourde perte, a exprimé la compassion du Chef de l’Etat à la famille et est revenu sur les grandes qualités de l’illustre disparu. Avant de déposer, avec son prédécesseur au ministère, une couronne sur le cercueil.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers Calavi, à Arcon Ville, une banlieue de Cotonou, où l’inhumation a eu lieu dans la cour de la villa du défunt.

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