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BEA DIALLO: Le boxeur guinéen devenu député en Belgique!

Sur le ring de la politique!

Son parcours est étonnant et il n’a pas fini de faire parler de lui.. En Europe comme en Afrique. Béa Diallo, est aujourd’hui élu au Parlement belge et échevin d’Ixelles. Il a avant eu une autre vie de sportif de haut niveau comme boxeur !

altIl est né en 1971 à Monrovia au Liberia. Ce fils de diplomate a aussi le sens des affaires. Il se souvient de son arrivée à Paris où son père est nommé premier conseiller de l’ambassade  : « Terrible. Tu quittes l’Afrique où tu croises de temps en temps des Blancs pour Paris où tu croises de temps en temps des Noirs… »

Il doit apprendre le français. Dans les années 1980, il devient un militant de SOS Racisme. Il vent des badges et distribue quelques coups…   »Lors d’un grand concert au Trocadéro, un ami a été gravement blessé, se souvient-il. Je suis devenu ultraviolent. C’était une provocation : on me regardait parce que j’étais noir ! »

L’injustice, il a dû mal à supporter. Et il se souvient encore la fois où il a dévalisé  le Prisunic pour donner à manger aux sans-domicile-fixe On le surnomme aaltlors le « Robin des Bois des temps modernes ».

En 1985, il suit son père qui est muté à Bruxelles, là il s’inscrit dans une salle de boxe. « On avait l’habitude de se battre dans la rue, mais on a pris une vraie rouste. Je suis le seul à être resté. Je me suis entraîné, entraîné, entraîné. Je n’acceptais pas la défaite, je voulais me venger à la loyale. »

« Convaincu que le Noir aurait toujours tort, j’ai beaucoup réfléchi… J’ai lu Martin Luther King Jr et Gandhi. Désormais, je voulais être le meilleur, sans violence. »

La boxe l’a beaucoup aidé à acquérir une sérénité.   »Je ne cherche pas le KO, cela me fait peur. Comme l’escrime, la boxe est pour moi un art du toucher… » En 1988, il devient champion de Belgique novice et  il devient professionnel deux ans plus tard – pour remporter le championnat professionnel.

S’il est devenu maître dans l’art de donner des coups, il fait aussi faire fonctionner son cerveau. Il est diplômé en sciences économiques de l’Université libre de Bruxelles. Il a la même soif de réussir que de s’imposer sur les rings.

A Conakry, il bat Rob Bleakley et en faisant tomber la pluie, comme les marabouts l’avaient prévu.

Avec ses économies de petits boulots accumulés, il monte une entreprise de… sécurité.

Il continue de boxer et de décrocher des titres. Il devient champion intercontinental des poids moyens en 1998.

Il n’oublie pas l’Afrique et investit en Guinée dans plusieurs affaires : conserverie, transport, club de foot…

Il s’engage pour une autre cause, celle de la défense des femmes battues.

Cet engagement lui vaut d’être contacté par le Parti socialiste. C’est le début d’une carrière politique.

Il est élu à la chambre des députés de la région de Bruxelles-Capitale en 2004, réélu en 2009, candidat à sa succession en 2014. Il a aussi été élu pour un mandat local à Ixelles en 2006.

Il a aussi voulu faire de la politique en Guinée, notamment quand Moussa Dadis Camara a été blessé: «J’ai proposé un gouvernement d’union nationale, mais ils m’ont envoyé à la mer car ils voulaient tous être présidents. La démocratie, pourtant, ce n’est pas une question d’ethnie ou de personne, c’est une façon de vivre». 

Aujourd’hui, ce père de 4 enfants n’en a pas oublié pour autant son souhait de parvenir à s’imposer avec son Mouvement pour une Guinée nouvelle.

Sa carrière de boxeur :
Professionnel
Combats : 47
Victoires  : 25
Victoires par KO : 5
Défaites : 18
Matchs nuls : 4

Titres professionnels Champion de Belgique poids
En 1994, Béa Diallo conquiert le titre de champion de Belgique professionnel des super-welters puis le titre de champion de Benelux en 1996. Béa Diallo a remporté à 6 reprises le titre de champion intercontinental IBF (International Boxing Federation) des poids moyens.

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