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ASHLEY OGONG’A: La première petite africaine championne de ski en Italie!

Déjà surnommée la « Princesse de la neige », Ashley Ongong’a est la toute première et seule petite championne africaine de la neige en Italie! Ashley est une authentique mordue du ski de fond, discipline qui l’a fulgurée et dans laquelle, grâce à son punch et à sa passion déterminée,  elle a déjà collectionné une myriade de trophées et de participations à des courses de bon rang. Zyeutons-la! De ce pas, rien d’étonnant de la retrouver dans la sélection italienne de ski, avec la « Valanga Azzurra »! 

 

Avez-vous jamais vu un athlète africain champion de ski? Peut-être pas. Et en effet, celle de la petite Ashley est une des histoires les plus curieuses et originales jamais racontées, si bien que même ses parents ne s’expliquent pas comment est possible cette conjonction: Afrique et neige! Et pourtant la fillette, qui a 8 ans, a déjà fait enregistrer plusieurs records et pris part à de nombreuses qui comptent. 

«Ils ont ça dans le sang!»  C’est une phrase qu’on entend fréquemment quand on voit un kenyan gagner l’énième marathon mondial. Et pourtant, avec Ashley, cette expression ne lui va pas comme un gant. Elle a des origines africaines, mais elle fait un sport qui n’a rien à voir avec l’Afrique, ou du moins avec l’idée qu’on a généralement du continent noir. 

La passion pour le ski de fond nait un été d’il y a environ trois ans, quand la fillette commence à prendre des leçons de patinage au “Groupe Skieurs de Subiaco. Ashley arrive à faire ce sport au niveau compétition, à la stupeur de ses parents qui, jusqu’à présent, ne comprennent comment il se fait que leur fille s’en soit amourachée, mais ils continuent à la soutenir même au prix de grands sacrifices, car n’y ayant pas de neige sur les montagnes de leur zone, ils doivent l’accompagner dans d’autres régions pour les entrainements. 

En hiver, Ashley s’entraine dans le gymnase à Subiaco, une fois par semaine, et 3 fois sur la neige à Monte Livata. En été, les séances d’entraînement sont 5 fois par semaine.

Heureusement que ces efforts sont repayés par l’habileté d’Ashley, qui est en train de collectionner toute une série de trophées 25, l’année dernière parmi lesquelles notamment: la victoire au « Championnat Catégorie Baby Sprint, Criterium Interappenninico”, alors qu’en 2016, on en est déjà à deux médailles! 

Elle a participé au  “33° Trophée Topolino Ski de fond” à Castello di Fiemme (Trento), un course international de ski de fond qui, cette année a eu 1800 participants, et elle est arrivée 95ème sur 116 athlètes dans sa catégorie .

«Depuis que je suis monté au sommet de la montagne», raconte Ashley, «j’ai réalisé que ce sport me plait. Je me divertis vraiment très fort». Et de poursuivre: «Comme le disent mes maitresses à l’école, l’important n’est pas de gagner, mais de se divertir». 

Pourtant, la petite Ashley bosse tous les jours pour abaisser le chrono de la course. Pour entrer dans le Top 3, il faut réaliser un chrono entre 5 et 8 minutes. En un an, elle est passée de 11-12 minutes à autour des 8-9 minutes. Il semble y avoir de bonnes perspectives de croissance, parce que le “Groupe Skieurs de Subiaco” travaille dur dans la formation des skieurs de formation. L’entrainement qu’ils font a l’objectif de “sortir” des champions de niveau national. Ashley arrivera certainement à endosser le maillot de l’équipe nationale italienne. 

«Cela me ferait énormément plaisir», se réjouit avec plein d’enthousiasme la petite championne, qui assume tout ce dur travail, sans cependant porter atteinte à ses résultats scolaires. Papa Stephen Ogongo confirme.

Un dur travail, un entrainement constant et l’encouragement des entraîneurs qui fixent des objectifs à atteindre, à chaque fois. C’est tout cela, uni à la passion et au fait de ne pas se prendre trop au sérieux, les cartes gagnantes d’Ashley. A cause du manque de neige sur la montagne près de chez eux, cette année; la famille Ogongo a été obligée à se déplacer constamment dans d’autres régions. C’est dur de la suivre durant les courses et les entrainements. C’est pour cette raison que papa et maman s’amusent plaisantent à demander à leur fille de “raccrocher”. Mais Ashley est déterminée et continue à foncer en vue de nouveaux records.

«Nous qui sommes nés dans un continent chaud, n’arrivons pas à comprendre d’où nait l’amour pour ce sport aussi fatigant sur a neige», déclare Stephen. La mère d’Ashley vient de la République démocratique du Congo et son père, du Kenya. C’est un gros effort pour eux que d’entrer dans les logiques d’un sport si éloigné de leur imaginaire. 

«Le ski est un sport fatigant qui exige beaucoup d’effort et une très grande discipline. Il demande également la résistance au froid que nous, nés en Afrique, n’avons pas, mais que nous sommes en train de développer, à cause de l’intérêt d’Ashley pour ce sport». 

Stephen confirme qu’il «n’existe pas, du moins en Italie, d’Africains faisant ce sport. Et de préciser: Dans toutes les courses auxquelles a participé Ashley, nous n’avons jamais vu un Africain. Même au Trophée international de Topolino, sur près de 2.000 athlètes, il n’y avait aucun noir». Pour le moment, Ashley vante ce beau record mais peu lui importe. Elle n’a qu’envie de s’amuser et se faire plaisir.

Tous nos encouragements à nôtre petite championne qui continue de bosser dur sans renoncer au divertissement. 

A propos d’Afrique et de neige, à rappeler que le Kilimandjaro, au Kenya, est couvert de neiges éternelles. Signe du destin? Et puis, on sait tous que  les Kenyans ont toujours excellé dans les courses de fond et, au fond, notre petite Ashley n’aura fait que passer du chaud  de la piste de la savane au froid de la piste de neige. 

(Mais que dans tout ça, il y a ait encore en-dessous la patte du tristement célèbre El Nino?)

Milton Kwami 

Source: Fabio Bellumore – (Più Culture)

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