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AFRIQUE – USA: L’Afrique attend plus d’engagement d’Obama

Yes We (Afri)Can?

Dès sa première élection en 2008 comme premier afro-américain à la tête des Etats-Unis, l’Afrique attendait voir le président Barack Obama s’est penché utilement sur son sort. Quatre ans après, elle n’a été servie que par de belles paroles.

altCette Afrique «des hommes forts et non des institutions fortes» que le président Obama a dénoncé dans son discours d’Accra est toujours là, très active, semant la désolation dans un continent pourtant voué à un avenir prospère. Réélu pour quatre nouvelles années à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale, l’Afrique attend du président américain plus d’actions que de paroles stériles.

Le peuple américain vient de renouveler sa confiance à Barack Obama en le portant pour quatre nouvelles années à la tête des Etats-Unis. Pour son dernier mandat à la tête de la première puissance mondiale, Barack Obama a l’occasion de parachever l’oeuvre qu’il a commencée en 2008 en invitant les Etats-Unis et le monde à rêver autour de son slogan de campagne: «Yes, we can». Comme le monde qui a cru en lui, l’Afrique dont il est issu, parce que né d’un père kenyan, a trouvé en Obama un messie pour la sortir du gouffre. Toute l’Afrique avait dès lors les yeux rivés sur l’homme qui trônait désormais à la Maison Blanche.

Quatre ans après, l’Afrique se trouve toujours à la case départ. La présence d’Obama à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale n’a rien changé sur le sort pitoyable qui continue à s’abattre dans le continent noir. Peu d’avancées ont été enregistrées sur le terrain de ce que, depuis Accra, le président Obama avait appelé l’Afrique «des hommes forts». Contrairement au voeu exprimé par le président américain de voir émerger une Afrique «des institutions fortes», le continent noir patauge. Pire, elle régresse aussi bien en termes de développement que de démocratie.

C’est le chantier qui attend le président Obama pendant ses nouvelles quatre années de présidence. Et, des questions ne manquent pas de tarauder les esprits qui se montrent de plus en plus sceptiques à l’action du président Obama.

Est-ce que l’Afrique a encore de raisons de croire en son action? Sur le continent, la question fait déjà grand débat.

Sera-t-il à mesure de faire ce qu’il n’a pas pu accomplir en quatre ans de présidence?

C’est dire qu’en Afrique, la réélection d’Obama ne soulève pas de vagues. Elle ne crée pas non plus de nouveaux espoirs comme ce fut le cas en 2008. Médusé et presque désabusé, le continent noir observe et attend voir le président américain à l’oeuvre.

Nelson Mandela, premier président noir d’Afrique du Sud et icône mondiale de la lutte anti-apartheid, lui avait même écrit que sa victoire en 2008 démontrait que «personne dans le monde ne devrait avoir peur de rêver de changer le monde pour le rendre meilleur».

A-t-il vraiment rendu le monde meilleur, au moment où des guerres continuent à ronger le continent noir? Aujourd’hui, quel est le «bilan africain» d’Obama ? Et surtout, qui comprend qu’il ne soit venu qu’une seule fois au Sud du Sahara?

Pourtant, son discours d’Accra avait rallumé un nouveau feu, suscitant en même temps de nouveaux espoirs. Par devoir et surtout pour ne pas se dédire, le président Obama doit faire quelque chose pour le continent noir.

Obama a certes déçu une partie des Africains. Mais l’Afrique ne veut pas qu’il parte. Voilà pourquoi elle salue unanimement sa réélection, convaincre que sans lui, cela serait pire pour le continent qui attend de l’administration américaine sa forte implication pour faire bouger véritablement les lignes et ouvrir de nouvelles pistes pour son développement.

Les nouveaux objectifs du président Obama en Afrique se déclinent en des actions visant à faire progresser la démocratie, la croissance, la paix, la santé et l’éducation.

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