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AFRIQUE – ONU: Paris devrait se battre pour que l’Afrique soit représentée au conseil de sécurité

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La France doit se battre pour qu’un pays africain soit membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, pour des relations « plus respectueuses » entre l’Hexagone et les pays africains, dans le cadre d’un New Deal incluant en même temps une démarche plus adaptée à la prise en charge de la question de la migration, a plaidé le militant franco-sénégalais des droits de l’homme, Fodé Sylla.

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La France « se doit aujourd’hui de veiller à ce que dans toutes les structures internationales de dialogue, l’Afrique puisse s’asseoir à la table et avoir son mot à dire« , a souligné Fodé Sylla, selon lui, il n’est pas possible que dans les trois quarts des endroits dans lesquels des questions essentielles sont débattues, le continent ne soit pas « assis à la table au même titre que les autres. Je pense qu’un continent comme le nôtre doit avoir un représentant parmi les cinq membres permanents au Conseil de sécurité des Nations unie », pour que les grandes politiques mises en oeuvre à l’échelle du monde ne soient pas décidées sans l’Afrique et en dehors des pays africains. Or, l’Afrique n’est pas encore une fois un continent qui attend de temps en temps qu’on lui lâche quelques subsides« , a indiqué l’ancien député européen et ancien président de SOS Racisme, dont il dirige désormais la Fédération internationale, soutenant que cela permettrait que les prix des matières premières africaines ne soient pas déterminés et fixés par des boursicoteurs et des places financières de Londres ou d’ailleurs en Occident.

Le jour où l’Africain pourra aussi décider du prix de son uranium, faire des appels d’offres pour l’exploitation de son pétrole ou décider lui-même des prix de ses matières premières, « en ce moment-là, on sera dans des relations plus respectueuses » avec la France et l’Occident en général, a argumenté l’activiste des droits de l’homme, aujourd’hui vice-président en charge du développement durable du groupe nucléaire français Areva.

« Je pense que ce qu’il faut rétablir rapidement des relations plus équilibrées dans les échanges entre la France et l’Afrique. Je crois tout simplement qu’aujourd’hui, il y a une grande maturité en Afrique, il y a une maturité de ses élites. Aujourd’hui, il y a autant d’historiens méritants que dans le Nord. Il y a autant de jeunes cadres brillants que partout dans le monde. Il y a autant de journalistes talentueux, d’observateurs exigeants. Donc je dirais que tout ce que la France pourra dire sera observé à la loupe. Il n’est plus possible de n’avoir de l’immigration qu’un traitement policier et je pense qu’il faut penser cela dans une dynamique et regarder ce que font des pays comme le Canada et les Etats-Unis, s’asseoir autour de la table, parce que la prévention ne peut pas se faire qu’en France. Ça doit se faire avant tout en Afrique. Sur cette base, il faut avoir la capacité de pouvoir s’asseoir autour d’une table avec toutes les personnes et non pas imposer une énième politique d’immigration à une élite. Mais il faut que cela soit accompagné, par exemple, de toute une série de projets devant permettre aux populations locales de se stabiliser dans leurs terroirs« , a fait valoir Fodé Sylla.

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