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AFRIQUE DU SUD: Sibusiso Vilane – Premier africain aux Pôles Nord et Sud

Les pôles… à l’épaule!

Le sudafricain Sibusio Vilane, après avoir escaladé deux fois le mont Everest et fait l’ascension des 6 plus hauts sommets du monde, est le premier Noir à avoir marché jusqu’au pôle Sud sans assistance et, en avril dernier, il a réussi à se rendre au pôle Nord.


Lorsque le Sud-Africain Sibusiso Vilane devient le premier Noir à avoir escaladé le mont Everest, il y a 9 ans, Nelson Mandela l’acclame, en disant: « La réalisation de Sibusiso envoie un message clair au monde entier, selon lequel l’Afrique est maintenant ici, et ce qu’il a fait met fin au monopole du Canada, de la Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis, qui affirment être les seuls à pouvoir atteindre le presque impossible et le triomphe.« 

Durant les années qui suivent, Sibusiso Vilane continue de se rendre là où aucun autre Noir n’est allé auparavant: il escalade deux fois le mont Everest et fait l’ascension des six plus hauts sommets du monde. Il devient aussi le premier Noir à avoir marché jusqu’au pôle Sud sans assistance et en avril dernier, il réussit à se rendre au pôle Nord.

Sibusiso Vilane nourrissait depuis de longues années déjà l’idée d’aller au pôle Nord. Mais il se heurtait à quelques contraintes financières. Malgré le succès de ses expéditions et les conférences qu’il donne fréquemment, il vit au jour le jour. Il ne pouvait donc pratiquement pas se permettre financièrement cette expédition, dont les frais s’élevaient à 23.000 euros.

« C’est dur parfois de trouver des fonds, j’en ai fait l’expérience lors de mes premières expéditions. J’avais le sentiment que la plupart des gens pensaient que je blaguais, parce qu’aucun Noir n’avait jamais réalisé ce que je voulais faire. Qu’est-ce qui me faisait penser que je réussirai?« , se rappelle Sibusiso.

Sir Richard Branson, lui-même un fervent aventurier, apprend les difficultés de Sibusiso et lui offre de financer l’expédition.

Disposant alors d’argent, Sibusiso commence à se préparer. Il s’entraîne durement pendant 3 mois en traîenant des dizaines de pneus par jour, construisant les muscles nécessaires pour tirer un traîeneau de 50 kilos pendant son expédition. Il participe également à diverses courses et fait du cyclisme.

Avec un groupe d’homologues blancs originaires des Etats-Unis, de la République tchèque et de Russie, il entame le voyage.

Sibusiso n’était pas préparé à des températures allant jusqu’à moins 25 degrés. Les jours sont longs, les conditions pénibles et le terrain accidenté.

« J’ai appris à mes dépens que voyager à travers les glaces polaires exige beaucoup de patience et une grande agilité, pour ne pas parler d’une attitude flexible afin de pouvoir faire face aux déviations inattendues qui surgissent tous les jours« , dit-il.

Sibusiso se rappelle d’autres moments terrifiants, par exemple quand ils se réveillaient le matin pour constater que leurs tentes étaient allées à la dérive sur plus de trois kilomètres.

L’équipe se distrait en riant et en racontant des blagues. Sibusiso s’essaie à la guitare. Il se souvient très nettement de la beauté environnante.

Bien qu’elle n’ait pu parcourir que 18 kilomètres par jour en raison du terrain accidenté, l’équipe n’a mis que 6 jours à atteindre le pôle Nord.

Sibusiso a hâte maintenant de motiver d’autres Africains à suivre son exemple. « C’est un défi pour moi de trouver des Africains qui prennent part à d’autres expéditions. J’ai l’intention de continuer à inspirer le plus grand nombre possible d’Africains à escalader diverses monts comme le Kilimandjaro, comme j’ai fait moi-même dans le passé. »

 

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