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ACCAPAREMENT DES TERRES: Les experts africains en quête de solutions

Au lieu de taire, qu’on enterre l’accaparement des terres!
L’accaparement des terres continuent d’asphyxier les populations rurales africaines. Un atelier international y relatif s’est tenu à Yaoundé, au Cameroun.

altUn climat propice à la culture de nombreux produits de rente et la faible densité des populations dans certaines régions au Cameroun. Ce sont là les principaux facteurs qui justifient la ruée des investisseurs internationaux sur les terres camerounaises comme celles de nombreux pays victimes du phénomène d’accaparement de la terre.

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de l’Afrique centrale et de l’Ouest sur la terre qui s’est ouvert hier à Yaoundé avec pour thème: «Protéger les communautés locales, les femmes et les minorités contre l’accaparement des terres». Initié par une Organisation non-gouvernementale suisse, Bread For All, en partenariat avec l’Initiative communautaire pour le développement durable (Cominsud), cette rencontre vise le partage des expériences entre les participants venus d’une dizaine de pays africains et d’Europe. Travaillant directement avec les communautés locales, les participants sont mieux placés pour inciter les gouvernements à s’engager à l’endroit des populations touchées par cette thématique.

Pour Nguti Mercy Fru, membre du comité de direction de Cominsud, cette rencontre est une sorte de plaidoyer sur les lois qui violent les droits des communautés. D’après elle, cette révision va favoriser une meilleure négociation de la mise en valeur des terres sur la base d’un partenariat gagnant gagnant.

A sa suite, Ester Wolf, de l’Ong Bred, ajoute que l’accaparement des terres menace la sécurité alimentaire dans les pays victimes dans la mesure où la pratique de l’agriculture ne sera plus l’exclusivité des communautés locales. Elle poursuit en proposant que les promesses faites par les différents investisseurs en matière de développement soient tenues et que les indemnisations prennent en compte la protection des populations à long terme.

En d’autre termes, il est question de renforcer les capacités de ces participants en matière de droits des autochtones afin que leurs voix fassent écho au moment de la prise des décisions sur leurs terres pour que la terre, source de vie, cesse d’être un fonds de commerce. D’où la présence à cet atelier des responsables des ministères des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, de l’Agriculture et du Développement rural et de l’Elevage, des Pêches et Industries animales pour un éclairage sur les politiques et mécanismes fonciers initiés par le gouvernement notamment dans le cadre de la réforme foncière en cours.

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