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COTE D’IVOIRE: Le limogeage d’Adama Bictogo – Symptôme d’une dégénérescence morale dans la Rattrapocratie?

Bicto…gone forever?

Suite à la dénonciation des médias ivoiriennes  et au malaise généré dans les chancelleries étrangères par l’escalade de la pandémie de corruption au sein de l’administration de la Rattrapocratie, Alassane Dramane Ouattara (ADO) s’est vu contraint de se séparer d’un de ses plus fidèles lieutenants, Adama Bictogo, qui lundi encore occupait la fonction de ministre de l’intégration africaine.


Bictogo se serait rendu coupable de faux et usage de faux et de détournement de plus de 4 milliards CFA(!), destinés à l’indemnisation des victimes de déchets toxiques (òoooh!) déversés, en août 2006 dans la Lagune d’Abidjan, par le bateau « Probo Koala », et qui avaient fait des milliers de victimes.

On rapporte aussi qu’au Mali, où il était mandaté par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour négocier une issue à la crise malienne, Bictogo se serait compromis dans des transactions personnelles sur des mines d’or, avec la junte militaire qui a renversé le président Amani Toumani Traoré (ATT). Bictogo a donc été lâché par Ouattara pour, dit-on, sa violation de la charte d’éthique imposée aux membres du gouvernement.

Le problème d’ADO, et qui crève l’œil tel un abcès manifeste, c’est que Bictogo n’est que le symptôme de la moralité crépusculaire, qui foisonne depuis son entrée en politique ivoirienne, et qui a phagocyté une partie de la jeunesse ivoirienne, convaincue qu’elle est de ce que la mobilité sociale doit d’abord plonger ses racines dans la fange de l’insolence, du mensonge, du vol, de la corruption, du rançonnage, du pillage et de l’assassinat. L’entourage de Ouattara est pourri, qui ne peut se condenser dans le seul «nom propre» de Bictogo.

Bictogo s’en va vers d’autres horizons poursuivre ses tripotages ténébreux. Mais l’essentiel du dispositif de décrépitude morale demeure, avec à sa tête, un chef, qui, en contradiction avec ses propres prétentions d’honnêteté, n’a pas encore su trouver le moyen le plus amène d’expliquer sa subite fortune colossale et celle de son épouse, encore moins d’honorer à l’obligation constitutionnelle de déclaration de biens, à laquelle Macky Sall et François Hollande, arrivés bien après lui, ont satisfait.
Bictogo s’en va – peut-être! – mais il n’est que la manifestation extérieure de l’immense avilissement intérieur de la Rattrapocratie; un avilissement à écraser!

M. Frindéthié

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