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SENEGAL: Seynabou Ndong alias «Zeynab», chanteuse – Sur les pas de Coumba Gawlo

Seun-abou… tira à bout de sacrifice!

Seynabou Ndong, 26 ans, femme de ménage, à ses débuts dans la musique, creuse son sillon dans cette discipline. Après un, deux singles, la chanteuse de Joal compte marcher sur les pas de Coumba Gawlo Seck.

Elle n’a que sa voix et son courage à deux mains pour réussir dans son domaine. Seynabou Ndong «Zeynab» veut devenir une chanteuse confirmée à l’image de la diva Coumba Gawlo Seck, son idole.

«J’ai vu qu’elle s’est prise en charge toute seule, elle a du courage et ne se fait pas écraser par les autres», témoigne son fan. Pour en arriver là, la jeune chanteuse, originaire de Joal, travaille sur ses prédispositions depuis 2000 au studio de Laye Diagne à la cité Fadia.

Son travail de femme de ménage ne l’arrête pas pour autant. Elle a, à l’esprit, le parcours de la chanteuse Marie Ngoné Dione, femme de ménage à ses débuts dans la musique. Zeynab apprend les notes de musique, rectifie les tonalités de sa voix chaque soir après la descente du travail.

«Ce n’était pas facile, parfois je marchais des Maristes à Fadia parce que je n’avais pas le transport», raconte la chanteuse, qui se sacrifie pour pouvoir honorer ses engagements de studio qui s’élèvent à 500.000 CFA, pour un salaire de 25.000 CFA. Heureusement, dit-elle, «j’ai eu un autre travail d’un salaire de 50.000 CFA et l’aide d’un frère qui m’ont permis de s’en sortir».

Les retombées de ces sacrifices ne se feront pas attendre. Seynabou Ndong sort son premier single, intitulé « Nabi », en 2009 en hommage au Prophète Mohamed (Psl). Ce titre est aussi une manière pour elle de convaincre son père qui s’oppose à cette carrière de chanteuse.

«Il ne veut pas que je fasse de la musique, car pour lui cela rime avec de la débauche, des filles qui s’habillent de manière indécente», rapporte la jeune fille, déterminée à poursuivre son chemin.
Toutefois, elle ne chantera pas les marabouts. Partagée entre la religion chrétienne (une partie de sa famille) et celle musulmane, sa croyance, elle s’interdit de verser dans cette lyrique.

«Je suis surtout inspirée par des thèmes sociaux, des références contemporaines, etc.», dit-elle. C’est la raison pour laquelle, son deuxième single est dédié au lutteur Yékini. Selon elle, il est un modèle pour tous et surtout pour sa communauté. L’idée étant de dire à tous que la réussite est au bout de l’effort.

Les productions de Zeynab souffrent de problèmes d’arrangement musical. La mélodie apposée sur le titre « Yékini » est un rythme Ndiouck mais très Mbalax.

«Cela s’explique par le fait que je n’ai pas encore accès aux meilleurs musiciens, j’ai travaillé selon mes moyens», justifie la chanteuse.

Pour son mari, le talent y est, mais sa femme n’a pas jusque-là rencontré les bonnes personnes pour l’aider à développer son art. C’est ce qui retarde d’ailleurs la sortie de son album. Elle compte retravailler les 6 morceaux de l’album avant décembre, date prévue pour la production.

Seynabou Ndong, 26 ans, s’exerce dans les rythmes afro, salsa, acoustique. Elle est membre du groupe « Tene Bi » (Le puits), qui se produit dans divers restaurants de la place.

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