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SENEGAL: Les 30 ans de conflit en Casamance célébrés

Six lustres qui frustrent!

Trente ans, jour pour jour que dure l’un des plus vieux conflit en Afrique, qu’est la rébellion politico-militaire de Casamance. Ce 26 décembre 2012 est ainsi célébrée cette date. Un moment plein d’émotion pendant lequel les populations ont réitéré leur désir de vivre dans une paix définitive.

altLa Casamance, cette région du sud du pays, est en proie à un conflit séparatiste qui a des conséquences sur l’économie et le quotidien des habitants. Avec le nouveau régime de Macky Sall, une nouvelle lueur d’espoir de paix semble cependant renaître.

A Ziguinchor, la principale ville de Casamance, on recense, selon les données du CICR (le Comité International de la Croix-Rouge), près de 9 659 personnes déplacées du conflit. Ces populations vivent dans la précarité. La plupart sont des agriculteurs qui n’ont pas pu se reconvertir, faute d’emplois et d’industries à Ziguinchor.

«Sans le retour des populations déplacées, il n’y a pas de paix. Sans la paix, il n’y a pas de développement économique», analyse Bourama Toumboul Sané, un autre habitant du village de Badem, où il vit dans une maison en tôle d’à peine trois pièces, avec 18 membres de sa famille. 

Comme de nombreux villageois déplacés, cet agriculteur n’ose pas rentrer chez lui. A cause de l’insécurité. Et à cause des mines. Pourtant, la région connaît une relative accalmie. Désormais, dans certaines zones durement touchées par le conflit, des villageois s’organisent pour reprendre les choses en main.

Sur la «route du sud», se dresse le village d’Agnak où un périmètre maraîcher a été mis en place, il y a 3 ans, pour réunir les femmes autour d’un projet commun. A ce jour, il compte 4 hectares que se partagent 411 femmes. Au-delà du maraîchage, ce périmètre a permis de réconcilier les populations dans cette zone de conflit.

Ce n’était pas si évident de réconcilier les gens, car six ethnies vivent à Agnak. «Nous avons constaté un repli identitaire, lorsque les gens sont rentrés au village», se souvient Mamina Camama, qui travaille pour Usoforal, une association qui a soutenu ce projet. Pour ce responsable, ces femmes sont parvenues à travers ce projet à tisser de nouveaux liens dans cette ancienne zone de crise.

 

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