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SENEGAL: La gestion des ordures aux collectivités locales – 17 milliards CFA de la BID

C’est dur les ordures!

Le gouvernement du Sénégal a adopté une loi confiant la collecte des ordures ménagères aux collectivités locales. La loi annule la Société pour la Propreté du Sénégal (SOPROSEN) créée en 2011. Cette option est une manière de refiler aux mairies une compétence qu’elles ont eu dans le passé.

altLa Banque Islamique de Développement (BID) mettra 17 milliards CFA à la disposition du Sénégal, de l’argent destiné au financement d’un programme de gestion des ordures ménagères, a annoncé lundi le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Arame Ndoye.

« Ce programme nous permettra de réaliser des infrastructures dont quatre centres d’enfouissement technique et six centres de transfert » des ordures, a dit Mme Ndoye aux députés réunis en session ordinaire pour abroger la loi portant création de la SOPROSEN.

Selon elle, la SOPROSEN avait de la peine à se mettre en place. A cause de nombreux dysfonctionnements notés dans la gestion des déchets solides, à Dakar surtout, le gouvernement a décidé de laisser les collectivités locales s’en occuper.

C’est dans ce cadre que les députés ont adopté à l’unanimité une loi confiant la collecte des ordures ménagères aux collectivités locales, une mesure législative qui annule la loi portant création de la SOPROSEN.

Dans ce sens, les villes de Touba, Thiès, Kaolack, Fatick, Ziguinchor, Sédhiou, Mbour et Rufisque seront dotées d’un centre d’enfouissement technique. Les villes de Diourbel et Tivaouane seront équipées d’un centre de tri et de transfert des ordures.

« On a aussi décidé de mettre en place des déchèteries dans certaines collectivités locales« , a annoncé Arame Ndoye, selon laquelle, certaines collectivités locales du pays seront aussi dotées d’un « appui technique et financier« , en matière de collecte et traitement des ordures.

L’exploitation de ces infrastructures générera des emplois, a-t-elle dit, annonçant que des « programmes de pré-collecte » des ordures seront mis en place dans certaines collectivités locales.

Des priorités doivent être définies dans ce domaine, parce qu’il ne sera pas possible de tout faire en même temps, selon Mme Ndoye. « La gestion des déchets est un long processus et nous pensons que, dans un premier temps, il est préférable de mettre en place tout ce qui est relatif aux infrastructures et passer ensuite à la valorisation » des ordures, a-t-elle affirmé devant les députés.

Arame Ndoye s’est prononcée sur les réformes législatives et réglementaires à faire en matière de gestion des ordures, de renforcement des capacités des employés chargés de leur collecte et traitement.

« Le problème des déchets, c’est d’abord un problème de comportement« , a-t-elle souligné, reconnaissant que « même s’il y a des insuffisances de l’Etat, c’est plus un problème de comportement et il va falloir voir comment faire pour le faire changer positivement« .

La collecte et la gestion des ordures ne connaîtront de succès que lorsqu’aux efforts de l’Etat s’ajouteront les bons comportements des populations envers leur cadre de vie, a-t-elle signalé.

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